C'est le projet "Super-Soldat" qui a permit à Steve de devenir Captain America. Outre l'augmentation de sa taille ainsi que de sa masse musculaire, le sérum l'a aussi rendu quasiment invulnérable aux blessures, maladies et poisons en tout genre. Son métabolisme semble être capable de se régénérer plus vite et surtout plus efficacement que la normal, lui permettant ainsi d'être bien plus endurant et de produire des efforts plus conséquent. Sans compter que ses sens se sont quelque peu développé au passage, lui prodiguant un atout supplémentaire lors des combats. Pour finir il semblerait que le sujet Rogers vieillisse plus lentement que la moyenne.

Niveau 1 : Plus grand, plus imposant qu'un homme normal, au premier coup d'oeil il est difficile de confondre le sujet avec un simple soldat. Il est aussi plus endurant, il peut produire des efforts plus important, et à une résistance aux maladies et poisons faibles.

Niveau 2 : Désormais résistant aux maladies, poisons, le sujet est aussi capable de régénérer les blessures de moyennes importances. Il n'y est pas insensible mais son organisme semble fonctionner plus rapidement et plus efficacement, lui permettant ainsi de cicatriser plus rapidement, en quelques jours par exemple.

Niveau 3 : Les capacités tactiques du sujet se sont largement améliorés : il est désormais capable d'analyser une situation rapidement et d'échafauder des tactiques avec une rapidité déconcertante. Ses réflexes semblent eux aussi bien plus aiguisés, tout comme ses sens. De plus le sujet semble de plus en plus résistants, supportant des blessures qui seraient dangereusement mortelles pour un être humain normal.

Niveau 4 : Les sens et les réflexes du sujet s'accroissent encore. Tout comme ses capacités d'analyse, ou sa mémoire qui semble étrangement trop précise. Le sujet se rappelle d'à peu près tout ce qu'il voit ou entend. Ses capacités de tacticiens ne sont plus à prouver. De plus le sujet est désormais insensible à l'alcool et aux poisons, son organisme étant performant au point d'éliminer ce genre de choses au fur et à mesure.

Niveau 5 : Les sens du sujet sont à la limite du surhumain. Capable d'entendre des chuchotements à plusieurs mètres de lui, d'avoir une bonne vision nocturne, il y a bien longtemps qu'il surpasse n'importe quel être humain. Le sujet est aussi capable de soulever d'importantes charges, sans compter qu'il semble vieillir plus lentement.

Niveau 6 : Désormais quasiment insensible aux blessures légères, et résistant aux blessures mortelles, le sujet semble ne presque plus vieillir, au point qu'aucune dégradation physique ne semble être notable chez lui. C'est à peine si il semble ressentir le moindre besoin de se reposer.

Niveau 7 : Plus rien ne semble affecter le sujet. Il arrive à survivre à des blessures mortelles, se régénérant à une vitesse surprenante face à ce genre de blessure. Sans compter qu'il semblerait que le sujet ne vieillisse plus...

Qui suis-je ? Est-ce qu'il est réellement important et surtout intéressant de me poser la question ? Tout le monde sait qui je suis, ou du moins qui j'étais.  Le symbole ultime de l'Amérique, le chef des Avengers, oui Captain America en personne. Seulement que suis-je aujourd'hui ? Un traître pour certains, un lâche pour d'autres, l'ombre du héros que j'étais. Au point où j'en suis, je vais devoir vous raconter mon histoire, même si tout le monde doit la connaître par coeur… J'ai l'impression d'être une de ses personnes pleines de regret qui ne cessent de ressasser leur gloire passé, mais bon, puisqu'il faut en venir là… Allons-y.

Le petit gars de Brooklyn, voilà tout ce que j'étais au début. Chétif, vaguement malade, fragile physiquement, bref j'étais loin d'avoir tout pour moi. Heureusement j'avais Bucky et Gabrielle pour veiller sur moi, remplaçant à eux deux mes parents disparus lorsque j'étais encore jeune. Et même une fois Bucky engagé dans l'armée, je ne cessais d'être celui qu'il fallait protéger. Mais je voulais que ça change, que ce soit moi qui protège les faibles, qui repousse les oppresseurs. Seulement, j'avais beau être plein de bonne volonté, l'armée elle ne voulait pas de moi. Trop faible, en mauvaise condition physique, selon leur canons, je n'étais pas digne de servir mon propre pays. L'ironie est palpable, seul les forts méritent de mourir pour leur pays, les faibles eux doivent se contenter d'attendre, impuissants. C'est alors que le Dr. Erskine est arrivé, devenant rapidement l'homme qui allait changer ma vie. Il a suffit des espoirs qu'ils avaient placés en moi, son sérum et voilà que le petit gars de Brooklyn devenait le "Super-Soldat", le futur Captain America. Et oui, c'est ainsi que la légende vivant est née. De la confiance qu'un homme a placé en moi.

Bref. Au début je n'étais rien de plus qu'un outil de propagande avant de finalement avoir enfin la chance de prouver de quoi j'étais capable. Et en moins temps qu'il en faut, voilà que j'étais devenu l'emblème de la nation. L'homme qui pourrait gagner la guerre à lui tout seul. La gagner, oui. Seul, non. C'est dans le propre de la guerre que de voir ses camarades tomber au combat, mais de tous, j'aurais aimé être capable de le sauver. Bucky. Je peux encore le voir tomber, sous la neige battante de cette journée. J'allais attraper sa main. J'allais le sauver. J'aurais dû le sauver. Et pourtant j'ai échoué. Ce jour-là, j'ai perdu plus qu'un ami. C'était Bucky, mon frère, et voilà que je n'avais pas été capable de le sauver. Et sa mort n'était que le début de la fin pour moi.

La suite tout le monde la connait. Ouais. Soixante dix ans dans la glace, le monde qui continue de tourner sans moi, le temps qui passe. Et voilà qu'à mon réveil, c'est un monde étrange qui s'offre à moi, tandis que le SHIELD tente de m'intégrer à cette univers dans lequel je n'avais pas ma place. Soixante-dix ans. La guerre était gagné, l'Amérique était prospère, le monde était sauf. Seulement j'étais d'une autre époque, une légende vivante d'une guerre qui désormais n'était plus qu'une part de l'Histoire de ce monde. J'ai tout de même finis par intégrer le SHIELD, accomplissant missions sur missions, que ce soit à la tête des Avengers ou seul. Seulement, rien n'est aussi simple dans la vie.

L'Ère d'Apocalypse. L'heure du jugement dernier. Le moment où les héros chutent les uns après les autres, leurs cadavres et leurs échecs servant de trône aux monstres et aux tyrans. Une fois de plus je vivais les horreurs de la guerre, sans être en mesure de faire quoique ce soit. Je me pensais capable de sauver tout le monde, je m'étais promis de ne pas commettre la même erreur deux fois, je ne voulais plus perdre un des miens. Personne ne méritait de mourir à mes côtés. Et pourtant trop ont chutés dans ses combats aussi vains qu'inégaux. J'étais Captain America, et je n'avais rien pu faire pour eux. Rien. Je n'ai pu qu'assister à leur mort, impuissant. C'en était trop. Le temps et la guerre avaient finis par avoir ma peau. Émoussé, usé, brisé, utilisez le terme que vous voulez, mais c'était la fin. L'heure a sonné, tout comme le temps de déposer les armes.

Et depuis, Capitaine America n'est plus. Il ne reste que moi. Steve Rogers. Ce que je fais désormais ? Certains disent que je ne fais que me morfondre dans un appartement délabré du Queens, d'autres que je ne suis même plus vivants. La vérité c'est que je passe le reste de mon existence seul, me coupant quelque peu de ce monde que je pensais mien, à tort. Peut-être qu'il aurait mieux valu pour tout le monde que je ne sorte jamais de ma prison de glace. Qu'est-ce que cela aurait changé ? La guerre aurait quand même eu lieu, le monde aurait été le même, les héros tombés seraient aussi mort… Seulement je n'aurais pas été là pour voir ça. Que cela soit avec ou sans moi, le monde lui semble suivre son chemin, me forçant juste à subir le temps qui passe. Alors pendant que mon bouclier prend doucement la poussière, que le monde tourne sans moi, que certains pleurent encore la disparition du Cap', je me contente de survivre, cherchant une nouvelle raison de vivre. Car me battre n'est plus une option, ni même un choix. Je ne suis plus Captain America. Je ne suis plus qu'un homme fatigué de se battre.