Simple humaine, la Vipère ne possède aucun  "pouvoir" à proprement parler. Pendant maléfique de la Veuve Noire, Ophelia est une espionne accomplie, capable de se faire passer pour ce qu'elle n'est pas pendant parfois des mois avant de révéler sa vraie nature, ôtant sa couverture comme un serpent se débarrasserait de sa mue. Agile, vicieuse et souple, elle emprunte également aux ophidiens son style de combat, centré sur la vitesse de frappe et la précision pour neutraliser rapidement ses ennemis sans prendre de gants (par opposition à l'agent Romanov, qui assomme et étourdit, la Vipère va souvent au plus simple pour terminer un combat, ce qui implique de tuer purement et simplement l'autre). Discrète lorsque cela devient nécessaire, l'élève du Kraken honore son nom de code par le silence et l'invisibilité avec laquelle elle a appris à se fondre dans le dos de ses proies, opérant souvent en repérage pour le compte d'Hydra ou d'Apocalypse. Pragmatique, Ophelia se sait incapable de prendre l'ascendant sur la majorité de ses ennemis à mains nues, et transporte donc constamment plusieurs armes avec elle (souvent empoisonnées, pour que la moindre blessure soit fatale). Arbalète de poing incluse dans un gantelet, pistolet avec silencieux, corde de piano, griffes fixées aux poignets, dagues dissimulées dans une botte... Cette experte des poisons possède même une paire de prothèses - des crocs creux similaires à ceux des vipères – à la place de ses canines, qu'elle peut à sa convenance remplir du liquide de son choix. Même désarmée, Ophelia conserve sa capacité à tuer en une seconde d'inattention. Exception notable : elle n'use pas de rouge à lèvre pour tuer, et se sert de ce biais uniquement pour paralyser/droguer une cible (qui respecterait une femme tuant d'un baiser ?).
Compte-tenu de ses années passées en tant que mercenaire free-lance avant de rejoindre les rangs d'Hydra, la Vipère possède un carnet d'adresse bien rempli, et connait la majorité des criminels du globe (peu lui sont hostiles, car la jeune femme cultive par le charme ses bonnes relations avec la faune malveillante de la Terre). Située à un haut poste de la hiérarchie de son organisation, Ophelia a sous ses ordres des dizaines d'hommes, qui sont autant de ressources à sa disposition en cas d'affrontement frontal.

Ophelia est née dans les Balkans, au sein d'un petit pays issus de l'éclatement du bloc soviétique. Instable, en proie aux révolutions populaires et à la répression, son village sera détruit alors qu'elle n'avait que quatre ans. Réfugiée dans les ruines de son ancienne maison, elle est alors kidnappée par Daniel Whitehall, un maître en espionnage ayant quitté le MI-6 pour devenir formateur au sein d'Hydra. Sous le nom de code de Kraken, Whitehall parcourut l'Europe de l'Est, s'emparant d'orphelins et de laissés pour compte, afin de les endoctriner et d'en faire des soldats pour la Pieuvre. Ophelia fit partie du nombre des jeunes arrachés à leur pays pour subir un lavage de cerveau entrecoupé d'excercices visant à l'endurcir.

Le peu de souvenirs de son enfance disparurent après les premiers mois de formation d'Ophelia. Enfermée dans une cellule froide et impersonnelle, elle n'avait le droit de manger que si elle répétait docilement les affirmations qu'on lui enfonçait dans le crâne. Whitehall la tortura dès son arrivée au camps, en lui expliquant qu'il réitérerait cette manœuvre chaque fois qu'elle échouerait à un exercice. Ainsi, Kraken s'assura que son élève ferait son maximum pour accomplir les différents programmes d'entraînement qu'il avait établis pour Hydra. Mentalement et physiquement, les agents de la Pieuvre devaient être irréprochables. L'échec n'était jamais toléré ; le succès encouragé, et utilisé pour soutenir l'idéologie de l'organisation fondée par Johann Schmidt (les humains ne sont pas égaux ; certains sont nés et prédisposés pour régner sur la masse faible et ignare ; seule l'autorité évite l'apathie...). Sournoisement, Daniel Whitehall commença à ne plus torturer lui-même ceux de ses disciples qui échouaient à un exercice. Tourmenter les éléments les plus faibles du groupe devint une récompense, un atelier supplémentaire offert aux meilleurs, où ils apprenaient de façon "ludique" à mener un interrogatoire et à torturer un individu sans le tuer. Sans cette précaution, les enfants enlevés auraient fini par établir une complicité, des liens pour se soutenir mutuellement durant leurs épreuves, à la manière d'une fraternité intuitive qui aurait empêché l'endoctrinement d'opérer ; seulement, la compétition, l'inégalité installée par la possibilité de créer des dominants et des dominés au sein du groupe, annihila les risques de voir les recrues d'Hydra se liguer pour se rebeller contre leur condition. Chacun se replia sur soi, et oublia qui était responsable en premier lieu de leur malheur. Absorber la doctrine d'Hydra devint machinal, un automatisme effectué par le cerveau sans prendre la peine d'examiner ce qu'il enregistrait comme une vérité. Les recrues se focalisèrent sur la nécessité de ne jamais être derniers de leur groupe pour échapper aux sévices. Bientôt, seul compta le fait de réussir un exercice mieux que les autres, pour ne pas être celui qui finirait attaché à une table de torture. En une dizaine d'année, les orphelins terrifiés et incapables de faire du mal à qui que ce soit cédèrent la place à des individus sans empathie, satisfaits d'accomplir leur mission, et convaincus d'œuvrer pour un monde meilleur.

Selon les plans d'Hydra, les recrues de Kraken prêtes au service actif furent disséminées pour devenir des agents dormants. Certaines rejoignirent les rangs du S.H.I.E.L.D., d'autres, telles Ophelia, embrassèrent une carrière criminelle. D'abord mercenaire, terroriste internationale, et tueuse professionnelle, la jeune femme voyagea de pays en nation, créant à chaque étape une nouvelle fausse identité pour se fondre dans la masse, appliquant tout ce qu'on lui avait appris. Un jour, Hydra reprit contact avec elle, lui intimant l'ordre de neutraliser une ancienne recrue (Jordan Dixon) qui menaçait de dévoiler trop tôt l'existence de l'organisation. Sous couvert d'agir pour le compte d'un employeur mystérieux, Ophelia abattit Dixon, et s'appropria son nom de code : la Vipère. Dixon ayant une réputation au sein du rime organisé, son assassinat valut à la nouvelle Vipère un regain de renom. Sortant de l'anonymat sous une fausse identité, la servante d'Hydra entama une carrière de tueuse à louer mortellement efficace, s'attirant par la même occasion les foudres du S.H.I.E.L.D. et de son directeur, Nick Fury, en devenant une agent du chaos jamais loin des opérations visant à réduire l'Humanité en cendres. Bien placée sur la liste du S.H.I.EL.D. des criminels à appréhender, Ophelia esquiva chaque coup de filet grâce aux hommes d'Hydra présents au sein de l'agence de contre-espionnage, ajoutant à son nom une aura d'insaisissabilité. Plus que jamais, la Vipère était pareille à son nom : évasive, redoutable, et difficile à repérer. Paradoxalement, jamais on ne la suspecta d'être ce qu'elle était réellement : une recrue d'Hydra. Interpol et la C.I.A. ne voyaient en la Vipère qu'une criminelle de plus, plus douée que la moyenne, et suspectée d'avoir infiltré la majorité des services de renseignements au cours de sa carrière, pour le compte de tel ou tel mafieux.  

En 2013, lorsque, enfin, le signal tant attendu retentit sur toutes les fréquences, c'est une espionne aguerrie et aux innombrables passeports qui retourna avec diligence auprès d'Hydra, prête à recevoir ses ordres. Très rapidement, l'agent Sarkissian gravit les échelons de sa hiérarchie, ses relations et son expérience la rendant indispensable à ses pairs. Femme la mieux gradée de la Pieuvre, la Vipère guettait avec envie le jour où on l'assignerait à l'élimination de Captain America (le héros resurgi du passé, et qui l'exaspérait au plus haut point), quand apparut Apocalypse, et avec lui, son règne implacable. Suite au remaniement de l'équilibre des pouvoirs, Ophelia devint une agent d'Apocalypse, l'une des Marauders à qui il incombait de traquer les ennemis d'En Sabah Nur. Respectueuse de l'hégémonie du premier-né des Homo superior, la disciple de Kraken n'en demeure pas moins aujourd'hui avide d'acquérir le contrôle d'Hydra, afin d'avoir à ses dispositions tous les moyens de la Pieuvre pour asséner sa terrible vengeance à l'Humanité.