Le pouvoir de Nathanaël se présente sous la forme d'une aura invisible. Il draine l'énergie de toute personne se situant dans un rayon de deux mètres par rapport à lui. Lorsqu'il ressent des émotions négatives vives (colère, peur, angoisse), il perd tout contrôle sur son pouvoir. Cela lui impose une discipline intense, ce qui n'est pas toujours possible.

Niveau 1 : Un drain d'énergie faible mais constant entoure Nate dont l'excès d'énergie est incontrôlé, ce qui le rend insomniaque. Le drain n'est pas létal mais peut à terme rendre la personne malade.

->Contrôle : Aucun contrôle sur ses pouvoirs.

Niveau 2 : Le drain se fait plus important et peut s'avérer fatal au bout de quelques jours (à condition qu'il y ait eu contact constant).

->Contrôle : Nate peut couper son pouvoir pendant quelques secondes.

Niveau 3 : Nate est capable de charger ses lames d'une énergie qui est délivrée à l'impact.

->Contrôle : Il est capable d'épargner ses alliés du drain pendant quelques minutes.

Niveau 4 : Le drain se fait plus intense, avec une durée réduite à une journée pour être fatale.

->Contrôle : Nate peut maintenant couper le drain pour des minutes entières.

Niveau 5 : L'énergie récupérée par le drain accélère la régénération de Nate qui peut maintenant endurer des blessures moyennes et en récupérer en quelques minutes. Toute blessure supérieure met beaucoup plus de temps à se régénérer.

->Contrôle : Il est maintenant capable d'épargner ses alliés et ce sur demande.

Niveau 6 : La portée de l'aura augmente et passe à cinq mètres. L'énergie drainée est donc beaucoup plus importante.

->Contrôle : La portée augmentée requiert plus de concentration, ce qui ne facilite pas la maitrise de ses pouvoirs en combat.

Niveau 7 (Omega) :Nate a maintenant une régénération plus élevée qu'auparavant (peut se régénérer d'une blessure mortelle tant qu'elle ne le tue pas sur le coup) et son drain ne met plus que quelques heures à tuer quelqu'un.

->Contrôle : Nate obtient de nouveau autant de contrôle qu'à son niveau cinq.

Tout commence avec la solitude.
Petit, j'étais déjà seul à toutes les récréations. Personne n'appréciait ma présence, ce qu'aucun de mes professeurs n'avaient su expliquer. Pour eux, j'étais le gamin adorable qui ne causait jamais de problème et était toujours attentif. De mon côté, je me sentais rejeté, mais m’efforçais de ne rien montrer. Puis le collège est arrivé. Toujours pas d'amis à l'horizon et des professeurs tous dépassés par leurs élèves, renonçant plus ou moins à un contact autre que formel. J'étais un pauvre gosse déjà dépressif dans le Queens. Au moins je n'étais pas trop mauvais en sport. Mais bon, c'est surtout la musique qui m'a aidé dans cette période difficile. Je me sentais plus libre, plus proche de moi-même avec un casque sur les oreilles. J'arrivais à être au moins un peu heureux.

Mais même ça n'a pas duré. C'est vers la fin du collège que mon pouvoir s'est affirmé dans sa pleine puissance. Je voyais des plantes et des insectes mourir sous mes yeux si je restais trop près d'eux quelques minutes. Je me suis immédiatement tourné vers la superstition : j'étais maudit.
Du jour au lendemain, j'ai tout simplement arrêté d'aller en cours. Mes parents ne savaient qu'en penser et ont essayé de me trainer devant plusieurs psy. Ceux-ci ont bien constaté une dépression profonde, mais étaient tout simplement incapable d'en comprendre la raison. Mon silence forcené n'ayant pas été d'une grande aide évidemment.

Les années sont passées et mes parents ont abandonné toute tentative d'aide. Je passais mes journées reclus dans ma chambre, ne laissant personne m'approcher à moins de deux mètres. J'avais fini par délimiter cet espace en utilisant les araignées présentes dans la chambre (paix à leur âme) et arrivais à le concevoir mentalement.
Je passais mes journées à surfer sur le net et à écouter de la musique, en essayant d'oublier que je ne me rappelais même plus de la dernière date à laquelle j'avais ressenti ne serait-ce qu'un peu de plaisir pour quoique ce soit.

Ce n'est que tard qu'un X-Men est venu frapper à sa porte. Et pas n'importe lequel : Charles Xavier. Les raisons d'une venue si tardive (j'avais tout de même vingt-quatre ans) mais également d'un déplacement en personne m'échappent encore, mais une chose est sûre. Mes parents étaient plus qu'heureux de se débarrasser de moi; j'étais devenu source d'embarras dans la famille. Alors je l'ai suivi à bonne distance, mais sans hésiter. Tout pouvait être mieux que ça. Et si il avait une explication, n'importe laquelle je le suivrais jusqu'au bout du monde. Je suis monté dans la voiture avec lui où une autre personne que je ne connaissais pas attendais elle aussi.
Mais je n'avais d'yeux que pour lui.

Il m'a expliqué qui j'étais, ce que je faisais et nous allions actuellement. Je suis passé par un flot d'émotions variées : la panique tout d'abord : je ne voulais pas blesser l'homme qui donnait enfin une raison à mon existence. Mais il a su m'apaiser avec des mots comme lui seul sait prononcer. Ce jour-là, je n'ai pas vu le temps passer, trop absorbé par mes pensées. Enfin, je n'étais plus seul. Cependant après avoir été éloigné de tout contact humain pendant si longtemps, j'appréhendais toute interaction sociale. Nous sommes arrivés en plein après-midi, rendant mon arrivée bien plus discrète que ce que je pensais.
J'ai eu le droit à un tour du propriétaire avant d'être présenté aux autres élèves pour ce que je pensais être le pire moment de ma vie.

Ce fût la meilleure année de ma vie. Tout le monde m'appréciait et avec un minimum de sécurité, je m'étais même fait des amis. Les professeurs m'aimaient beaucoup, certains bien plus que d'autres, mais je n'étais plus ce vilain petit canard du collège. Je me suis même trouvé des qualités que j'ignorais : j'étais très bon en sprint et le combat en corps-à-corps était ma spécialité. Je n'arrivais toujours pas à maitriser mon don malgré tous mes efforts, cependant je n'étais pas pressé - parmi ses personnes aimantes. J'ai même connu l'amour. Oui, même moi, la sangsue dépressive, était capable d'avoir quelqu'un qui tenait réellement à moi.

C'était une mutante avec un don mineur, blonde comme les blés et à l'esprit espiègle. Notre relation était curieusement assez... pimentée. Nous nous retrouvions souvent dans des endroits à l'abri des regards pour échanger de fougueux baisers (je dois avouer qu'à l'époque, ça correspondait pour moi à faire l'amour). J'étais un peu dépassé par notre relation. Elle était très entreprenante et semblait souvent oublier mon pouvoir. A ses dépends d'ailleurs... Une situation qui aurait dû être stressante mais que j'ignorais bien trop souvent dans l'ivresse du moment. Sauf qu'un jour, elle a décidé de passer à l'étape supérieure. J'étais tranquillement en train de lire dans ma petite chambre individuelle quand elle a surgi, avec une idée bien précise dans la tête. Je vous passe les détails, si ce n'est que c'était la meilleure nuit de ma vie.

Tout s'est compliqué très tôt le matin. Je me suis réveillé aux aurores, avec un sentiment d'angoisse violent. C'est alors que je me suis rendu compte de ce que j'avais fait : je l'avais laissé dormir avec moi. Immédiatement, je l'avais mise sur le dos et avait retenu un cri devant la pâleur de son visage. Ça faisait plusieurs jours que nous trainions en permanence ensemble et je n'avais pas imaginé un tel scénario. Quel abruti je faisais. Descendant les marches quatre à quatre après avoir pris soin de m'habiller, j'avais foncé droit vers la chambre de Storm. En quelques secondes, je lui avais expliqué le problème et elle avait foncé en direction de la chambre. Seulement, dans sa précipitation elle avait oublié de regarder si je la suivais.
Et là, sur un coup de tête, j'avais fugué.

J'avais volé la mobylette d'un étudiant plutôt âgé et avait foncé en direction du seul quartier de New York que je connaissais : le Queens. Charles Xavier avait essayé de me contacter, mais je me refusais à lui répondre. Je n'en valais pas la peine. Malgré les larmes qui avaient brouillées ma vision, j'étais parvenu jusqu'à ma destination. Oh bien sûr pas qu'en mobylette, j'avais aussi fait du stop. Autant vous le dire tout de suite, mes parents étaient tout sauf heureux de me revoir. Mais devant mon regard froid, ils se sont inclinés. J'ai repris le cours de ma vie morose sans ne serait-ce qu'essayer de travailler, avec pour seule consolation que les x-men n'étaient pas revenus me chercher. Pourquoi, je ne le savais pas.

Mais moins de deux ans après, c'est une nouvelle ère qui a frappé à ma porte. Celle d'Apocalypse.
En regardant les news, mes parents ont décidé de quitter New York pour essayer de trouve refuge dans un coin paumé. Personnellement, je suis resté. Je suis resté dans ma cave pendant un mois entier après avoir stocké suffisamment de nourriture et j'ai laissé la guerre poursuivre son cours. Au bout de ce mois, j'ai pour la première fois pointé le bout de mon nez dehors. Immédiatement, le soleil m'a agressé les yeux, ce qui m'a laissé perplexe pendant quelques instants avant de comprendre ce qui s'était passé : la guerre avait détruit tout le rez de chaussée de ma maison.

Du coup, je me sers de ma chambre comme salon et de ma cave comme planque (dont j'ai bien caché l'entrée). Au début, j'ai pensé à simplement me cacher et attendre que ça passe. Mais quand j'ai vu des innocents se faire attaquer, j'ai senti mon sang bouillir et j'ai su que je ne pouvais pas rester là les bras ballants. La première fois que c'est arrivé, c'est un mercenaire humain qui attaquait des mutants déjà blessés. Deux pauvres hères couverts de contusions et autres signes d'un mauvais traitement. Et lui, il leur mettait des coups avec la crosse de sa mitraillette. Je suis arrivé sans faire de bruit derrière lui pour lui administrer un coup de pied bien placé. Sans attendre qu'il réagisse, j'avais pris un couteau que je gardais sur moi pour ce genre d'occasion et l'avais planté dans son dos. Il avait immédiatement lâché son arme que je m'étais empressé de récupérer. C'est alors que des lames sont sorties du côté de ses bras - il ne me laissait pas le choix. J'avais tiré une rafale dans sa direction le touchant complètement par hasard à la tête. L'homme s'était immédiatement effondré comme un pantin désarticulé, sans un bruit. J'étais maintenant pressé par le temps, les coups de feu étant plus que susceptibles d'attirer du monde. Je l'avais rapidement fouillé et avais récupéré ses drôles de lames à cran d'arrêt. Puis, je m'étais tourné vers les mutants et avais demandé si l'un d'entre eux connaissait un endroit sûr. Et le plus loquace des deux m'avait dit qu'il connaissait le repaire des X-men pour y avoir séjourné. N'ayant pas de meilleure idée, je les avais accompagné jusque là-bas. On nous attendait et immédiatement les pauvres mutants furent pris en charge. On me proposa de rester, offre que je déclinais bien vite avant de me remettre en route.

Ce jour-là, j'avais pris une décision. Protéger et servir.
Je resterais seul pour protéger mes amis de mon pouvoir, mais je leur viendrai en aide dès que l'opportunité m'en serait donnée.


Oh et j'ai failli oublier! J'ai récemment observé un homme qui portait une fille en direction du QG. Je crois que j'ai un crush... sur la fille hein.