Sujet: Slippery Slope (feat. Kitty Pryde) Jeu 30 Oct - 23:45
Slippery Slope
Nathanaël Sanders & Kitty Pryde se retrouvent en ce 30/06/14 dans Kissena Park à Queens et il est approximativement 14h. Les images sont de Tumblr et Google Images.
Urgh, il fait chaud... Je hais l'été. Je n'ai jamais compris qu'on puisse apprécier une saison aussi horrible : on meurt de chaud du matin au soir et il est strictement impossible de se rafraichir convenablement à moins d'être une sirène. Et là je suis plus comme un chocolat laissé quelques années au soleil. Ouais, y a pas moyen, faut que je bouge et vite. Je pense que je vais faire un tour près de Kissena Park, ça fait longtemps que je suis pas allé là-bas et puis il y a des arbres alors ça ira bien. Enfin bien, toujours mieux qu'ici quoi.
Avec un grand soupir et une vitesse de tortue asthmatique, je sors lentement des ruines qui me servent de foyer et me dirige droit vers le quartier. C'est évidemment qu'à mi-chemin que je me rappelle d'un truc : des arbres, il y en a plus. Je marque une pause de quelques secondes avant de me résigner à avancer sans me fracasser la tête contre les murs des bâtiments proches. Oh, j'ai oublié de préciser ma tenue, tiens. T-shirt et jean. Autant dire que mes lames sont carrément apparentes, mais au point de fusion où j'en suis, ce genre de léger détail me passe au-dessus de la tête... Soudain, j'aperçois une silhouette féminine qui marche un peu plus loin. Même si elle m'est familière, je me plaque contre le mur le plus proche. Moui en fait, c'est surtout parce qu'elle m'est familière. Je jette prudemment un coup d’œil vers ce qui se révèle être une fille - enfin une femme, à cet âge là, j'hésite toujours. Bref, toutes ces divagations ne répondent pas à cette question qui occupe mon esprit. Qui est-elle?
Et c'est la révélation. C'est elle. La fille que j'ai vu se faire emmener au quartier général des X-men! Elle a l'air bien mieux en tout cas (je base cette observation sur le fait qu'elle n'est pas portée ce coup-ci). Je pousse un léger soupir en la regardant s'éloigner. J'aimerais bien pouvoir lui parler, renouer de vrais liens sociaux. Mais non, à chaque fois que j'ai envie de m'approcher de quelqu'un, j'ai l'impression de devenir pestiféré et je finis par fuir sans même avoir initié une discussion. Le truc, c'est que j'ai pas envie de simplement la laisser partir - elle m'intrigue. Alors, je vérifie qu'elle ne regarde pas dans ma direction et m'élance vers le bâtiment en ruine le plus proche. De là je pourrais l'observer sans qu'elle se rende compte de ma présence. Merde, c'est flippant dit comme ça...
Je saute rapidement et sans un bruit de l'immeuble où je suis à l'autre. Je suis maintenant plus près et... wow, elle est vraiment jolie. Fasciné, je manque de me manger le mur juste en face de moi. Je reprends mes esprits aux dernier moment et sursaute devant le mur qui semble s'être matérialisé en face de moi. Faut que je fasse un minimum gaffe aux endroits où je mets les pieds. Il suffirait qu'une patrouille est décidée de se mettre à l'ombre quelques instants pour que je sois vraiment mal. J'avance discrètement mais surtout beaucoup plus rapidement que la fille et arrive rapidement à me mettre à sa hauteur. Ce coup-ci, je me le prends le mur. Je retiens à grand-peine un "aouch" de douleur et continue ma route. J'espère qu'elle ne m'a pas entendu, sinon je peux dire adieu à ces beaux yeux.
Sans signe avant-coureur, elle tourne sa tête vers moi. En moins d'une demi seconde, je me jette à terre.
Sujet: Re: Slippery Slope (feat. Kitty Pryde) Ven 14 Nov - 20:01
Slippery Slope
Nathanaël & Kitty. ⊹
Arriver à faire ma vie, à retrouver mes repères, a pas été facile. J’avais été arrachée à ma maison, à ma famille, à toute ma petite vie que j’avais, là-bas, dans l’Indiana. Il aura fallu d’une après-midi, quelques heures à peine, pour que toute ma vie bascule, et que je me retrouve à New York, la grande ville, à être recueillie et logée par les XMen. Tout ça est tellement nouveau pour moi, moi qui aime mes habitudes, ma routine, mes rituels, j’ai dû tout changer, m’adapter, m’y faire. Apprivoiser ma chambre. Les gens avec qui je vis… Heureusement, dans tout ce boucan, tout ce chamboulement de mon existence, il y a eu des gens qui étaient là pour m’aider. Aster, celui que les XMen ont envoyé pour me sauver, et qui m’a tiré de l’attaque dont ma maison a été victime. Jean, ensuite, qui m’a soignée quand je suis arrivée, et qui m’a rassurée, qui m’a guidée dans mon nouvel univers. Et puis Steven. Une armoire à glace aux airs de nounours qui a poussé la porte de ma chambre au moment où j’allais mal.
Petit à petit aussi, la lumière se fait sur ma mutation. Sur ce que je suis, et comment je le suis devenue. Le bordel que j’ai amassé dans ma tête depuis tellement d’années se dissipe, peu à peu. Mes « phases », où je peux passer des jours sur des calculs et des équations à la recherche de la clé de ce que je suis s’estompent un peu. Mais seulement un peu. Sauf qu’ici, on me comprend. On sait ce que je vis. Et certains mutants ont le niveau des plus grands astrophysiciens, ou de généticiens reconnus. Ils arrivent à recentrer mes théories et mes suppositions. Réfuter mes calculs ou mes hypothèses. Me donner des limites plutôt que de me laisser me perdre des jours dans des théories qui au final seront des impasses.
Ils me poussent aussi à sortir. A prendre de l’assurance, pour éviter que je ne finisse à nouveau par me terrer dans un grenier. Jean veut que je profite de ma vie d’ado. J’ai souri intérieurement en me disant que je n’ai jamais été une ado normale, et que pendant que les autres se bourraient la gueule et sortaient tous les week end, j’étais chez moi à préparer mes partiels alors que j’avais seulement quatorze ans. Forcément, y’a du décalage. Enfin, sortir… le quartier où on vit, où se trouve le siège des XMen est un immense champ de ruines, un paysage apocalyptique, encore plus étrange qu’on est en été et qu’il y a un grand soleil. J’ai mis un tshirt noir, un pantacourt en jean et des tennis pour rendre service à Jean et aller lui chercher un nouveau stock de médicaments, pour remplacer ceux de l’infirmerie qui sont épuisés. Elle me fait confiance, mais c’est moi le problème. C’est moi qui tremble comme une feuille à l’idée de devoir traverser ces quartiers en ruine. Seule. Mais Jean me dit que ça me fera du bien, et que je risque rien, tant que c’est la journée. J’attrape ma besace, j’ai dans la main le papier sur lequel se trouve l’adresse de son contact, et j’emprunte les passages menant à l’air libre.
La chaleur me coupe le souffle après l’atmosphère climatisée des sous-sols. Et je cligne des yeux pour m’habituer à la lumière violente qui remplace les néons. Je me mets en route rapidement, mes tennis crissant sous les graviers qui jonchent le sol. Tourner à droite. Ensuite tout droit sur cent mètres. Je marche vite, observant nerveusement la rue autour de moi. Je vois des gens qui marchent, comme moi. Des survivants, des rescapés. Personne ne fait attention à moi, et ça me rassure un peu. Gauche. Droite. Toujours rien. Je tourne. Je m’arrête une seconde car je crois avoir vu quelque chose bouger dans mon dos, mais au final c’était rien.
Pourtant, j’ai l’impression d’être suivie, l’impression qu’on m’observe. Sans pouvoir l’expliquer. C’est bête, mais… je sens des yeux sur moi. Je presse le pas, voulant en finir au plus vite avec tout ça. Je suis pas James Bond… Je ralentis et tends l’oreille. Des pas. Des pas près de moi alors que je ne vois personne. Mon cœur se met à battre comme un fou. J’avais raison. Quelqu’un me suit ! Ma respiration devient rapide alors que je me remets à marcher vite. Peut-être que j’arriverai à le semer dans ces ruines ?
Je tourne au coin, et c’est là que j’entends un bruit sourd. Comme quelqu’un qui se cogne. Un « Aouch » résonne derrière un mur. Pour un espion, c’est tout sauf discret, mais ça prouve qu’il y a bien quelqu’un, là, près de moi, qui me suit. Est-ce que le commando qui m’a attaquée m’a retrouvée ? Mais qu’est-ce qu’ils me veulent ? Je trotte maintenant, me retenant de courir pour pas donner l’alerte, et mon cœur me fait mal à force de tambouriner. Je suis toute seule ici et personne ne peut m’aider. Nouvelle bifurcation, et en tournant la tête je vois une silhouette pendant une seconde. Avant de l’entendre se jeter sur le sol. Je m’arrête, tremblante, et tente de faire face à mon ennemi.
Sujet: Re: Slippery Slope (feat. Kitty Pryde) Jeu 27 Nov - 18:36
Oh putain Nate, sérieusement? Tu stalkes une fille comme un prédateur sexuel de bas étage et EN PLUS tu te fais griller? Non mais bravo, bien joué, c'est tout toi... Bon ben maintenant t'as plus qu'à essayer de rattraper le coup... Je me relève et essaie de caler un sourire qui se veut rassurant - et pas du tout crispé comme c'est réellement le cas. "Salut moi c'est Nate et je te suis parce que t'es jolie!"
Applaudissement mental.
J'ai l'impression que mon cerveau n'a plus aucune prise sur ma bouche et mon corps. J'ai l'air ridicule et je crois que si elle ne s'enfuit pas là tout de suite là maintenant c'est que son instinct de survie est gravement altéré. En même temps devant tant de talent oral, je lui ai sûrement grillé une bonne tonne de neurones. Faut que je me rattrape et vite. Ce coup-ci, je déploie toute ma force mentale pour essayer de faire une phrase cohérente et de préférence qui ne soit pas terrifiante.
"Hum attends, je reprends. Je m'appelle Nathanaël et je suis un mutant, je te suis parce que je te trouve intéressante. Enfin je veux dire, j'ai vu ton arrivée chez les X-Men!"
Euh ouais ça j'aurais pu éviter vu l'état dans lequel elle est arrivée. Et que personne n'est au courant. Et que je vais encore plus passer pour un stalker complètement taré. La vache, qu'est ce que je suis rouillé avec les interactions sociales... Faut vraiment que j'arrive à parler avant de réfléchir. Réfléchir avant de parler. Oh bon sang, ça va pas être simple. Allez on reprend.
"Où est ce que tu vas? Je pourrais t'accompagner si tu veux, ça peut être dangereux par ici."
Mais... mais... Je SUIS le danger! Oh elle va me haïr je le sens. Ou fuir. Ce qui semble un peu plus logique. Et soudain alors que j'attends sa réponse dans le cramoisi le plus total, un bruit retentit derrière moi. Instinctivement, je me retourne d'un coup, pour ne trouver que le vide. Qu'est ce que...? Ah ben tiens, elle en a profité pour fuir. Fantastique Nate. Tu viens de détruire le peu de chances que tu avais avec elle en cinq secondes. Bon et bien, autant la suivre pour s'excuser maintenant. En espérant qu'elle n'envoie pas un X-Men me botter l'arrière-train. Oh pitié non pas Jean.
Je la cherche des yeux et des oreilles et alors que je crois l'avoir définitivement perdue, j'entends des pierres bouger dans près de l'immeuble voisin. Je saute de l'endroit où je suis et me dirige à pas lent vers l'endroit dans l'espoir de ne pas effrayer la pauvre fille outre-mesure.
"Hey c'est moi je suis désolé, je voulais pas t'effrayer! Je... Ca fait longtemps que j'ai pas parlé à quelqu'un d'autre. Enfin, à part le gars avec qui tu as débarqué chez les x-men mais bon ça fait un mois donc est-ce que ça compte vraiment? Bref je suis désolé s'il te plaît reviens!"
C'est déjà mieux qu'avant mais tout de même. J'étais quand même plus doué avec Aster et j'ai failli nous faire tuer. C'est dire. Mais avec elle mon cœur bat un peu trop fort à mon goût et ma langue se fait des croche-pattes - je crois que j'ai suffisamment parlé de mon cerveau. Je m'adosse quelques secondes à un mur, ne l'entendant plus du tout. Comment elle a fait pour s'échapper aussi vite d'ailleurs? J'aurais dû la retrouver facilement mais là, rien à faire. Peut-être que c'est une mutante elle aussi? Dans ce cas là pourquoi elle ne m'a pas grillé ou détruit avant? Je l'aurais fait moi. Et pas qu'un peu. Un autre bruit attire mon attention, juste un peu plus loin. Elle se serait remise en marche? Ou c'est encore un piège pour me faire déguerpir? Mouais, je crois que le mieux ça reste de partir. L'air abattu et la tête rentrée dans mes épaules, je repars en direction de l'appartement.
Nathanaël & Kitty. ⊹ J’ai la trouille. Vraiment. Déjà que j’étais pas rassurée de sortir seule, en plus sortir seule dans cette ville à moitié détruite et où les sbires d’Apocalypse nous traquent, voilà que j’ai quelqu’un sur mes talons. En moins d’une seconde mon cœur s’emballe et ma gorge se noue. J’ai l’impression de revivre ce qui s’est passé chez moi, dans l’Illinois, quand un commando est venu m’attaquer dans ma maison. Qu’ils sont venus me chercher, et peut-être même me tuer si Aster n’était pas intervenu.
Sauf que là je suis seule. Toute seule et il n’y a personne qui puisse m’aider. Et s’ils me trouvent ? Et s’ils m’emmènent ? Où ? Pour quoi faire ? Mon cœur tambourine dans ma poitrine alors que j’essaie d’accélérer, de trouver un endroit où je pourrais me cacher, les semer. Je sursaute une première fois quand j’entends un « aoutch » s’élever derrière moi après un coup sourd, et m’immobilise. On est loin du commando suréquipé qui est venu me trouver chez moi. Mais bon, vaut mieux ne pas prendre de risques. Je me remets à marcher vite, et en tournant au coin de la rue, je le vois. Mon poursuivant.
Pendant une seconde je ne sais pas trop comment réagir. Maintenant que je l’ai vu il est… jeune. Et en civil. Il n’a rien sur lui qui pourrait servir d’arme. A moins qu’une coupe de cheveux ratée puisse être considérée comme un risque. Il se redresse lentement, s’époussetant au passage, avant de répondre enfin à ma question, sourire gêné aux lèvres. Mais j’en crois pas mes oreilles.
P…pardon ?
Je pensais pouvoir être rassurée d’avoir évité un commando de tueurs, mais ce qu’il vient de me répondre me rassure clairement pas. Au contraire. Lui semble être un malade. Je recule de quelques pas, sans le quitter des yeux, et prête à disparaître derrière le premier mur qui se présente, quand il reprend la parole. Ok il doit vraiment avoir un problème parce que ce qu’il dit est pas franchement mieux, ou plus clair, que sa phrase d’approche.
Tu…quoi ? Arriver évanouie me rend…intéressante ? Non mais tu vas pas bien !
Ok là j’ai la trouille, mais différemment. Ce mec est complètement timbré. Depuis combien de temps il me suit comme ça ? Il sait qui je suis, il sait où je loge. Il se dit mutant, mais quel est son pouvoir ? Est-ce qu’il pourrait me faire du mal ? Je tourne les talons en l’entendant en rajouter une couche, me proposant même de m’accompagner. Mais bien sûr, je risque quoi vu que le pire truc qui puisse m’arriver est juste à côté de moi ? Là c’est trop, beaucoup trop.
Je me concentre et tourne les talons pour traverser le premier mur qui se présente. Je suis dans ce qui reste d’un hall d’immeuble, et je m’avance vers l’autre côté du bâtiment. Grâce à mon pouvoir, personne ne peut me rattraper, et pour une fois, je suis bien contente de l’avoir. Je tente de mettre un maximum de distance entre lui et moi, sauf que j’entends encore sa voix qui résonne à travers les décombres.
Nan mais t’es un grand malade, c’est tout !
Je m’arrête quand il parle de celui qui m’a ramenée chez les XMen. Alors comme ça il connaît le biker ? Je m’immobilise, le laissant parler. Hmmm il a l’air moins effrayant maintenant. Et si ce qu’il dit est vrai… il serait peut-être comme moi ? Un mutant paumé. Sauf que je peux pas en être sûre. Je l’observe de loin, alors qu’il me cherche du regard, et je vois sa mine dépitée quand il tourne les talons et qu’il s’excuse en plein vent.
Qu’est…qu’est-ce qui me prouve que t’es pas un grand malade et que… je devrais te croire ? Tu…tu connais Aster ?
Je reste cachée, attendant sa réponse pour savoir si je lui laisse une chance, ou pas.
Sujet: Re: Slippery Slope (feat. Kitty Pryde) Sam 3 Jan - 19:14
Oh bon sang, une deuxième chance neratepasçanate, neratepasçanate! Je prends une inspiration, me retourne et dis :
"Hum, alors pour ce qui est de te prouver que je suis pas un grand malade, ça me semble... complexe. Mon pouvoir est invisible, c'est une aura. Oui, alors là je sais que je sonne comme si j'invente un gros mensonge, mais c'est pas le cas! Euh, regarde!"
J'ai aperçu une fleur en piteuse état, certes, mais parfaite pour montrer à Kitty mon fardeau. Je la prends entre mes doigts, bien visible en direction de l'endroit où j'ai entendu sa voix. Rapidement, la fleur se fane et sèche totalement. Je lâcherais bien un "tadaaaaam", mais vu la nature de mon pouvoir, ce serait totalement déplacé. Non, il vaut mieux que je réponde à sa deuxième question.
"Oui je connais ce grand rebelle de Zeus, il m'a sauvé les miches à Atlantic Avenue l'autre jour! C'est hum... un peu ma spécialité la malchance et les plans foireux!"
Comme tu auras pu le constater... Je m'assieds en face des immeubles. Autant être confortable, puisqu'elle accepte de discuter. Je lui adresse encore une fois la parole :
"Si tu veux rester cachée là où tu es, c'est pas du tout un problème, c'est toujours bien mieux que rien du tout!"
Et c'est le seul contact féminin que j'ai eu depuis... Je soupire - trop longtemps. De toute façon, je ne la laisserais pas trop approcher de moi. J'ai tout sauf envie qu'elle finisse comme la fleur. Captain, Aster, ils peuvent tous le supporter parce que je ne suis pas bien puissant. Mais ma charmante inconnue a l'air bien trop fragile pour ça et il est hors de question de répéter les erreurs du passé... Oh, une autre tête qu'elle connait peut être tiens!
"Hey! Et euh, Captain America! Je l'ai croisé et sur un malentendu, il m'a un peu mit une énorme raclée! ...Ouais, c'est pas mon histoire la plus glorieuse, c'est sûr, hum. D'ailleurs c'est moi qui ait fait tant de raffut fin mars. Désolé si je t'ai embêtée, je ne suis pas très doué question socialisation et j'ai un peu fait une crise de panique..."
Je crois que je pourrais faire un bouquin avec des extraits de cette discussion et l'appeler : Nathanaël Sanders : Ma Vie C'est De La Merde. Parce que franchement, entre me prendre des raclées par des mecs bien trop puissants pour moi et glander dans mon appart avec mon mp3, je ne fous pas grand chose de mes journées. En fait, cette journée change carrément : je suis dehors et elle n'est pas en train de me détruire la tronche à coups de pouvoir trop pétés.
"Vu la difficulté que j'ai eu à te suivre et le fait qu'on t'ait ramenée direct au QG X-men avec une escorte, je suppose que tu es une mutante et pas des moindres?"
Je joue machinalement avec la fleur morte dans ma main, une pointe d'angoisse au ventre en attendant sa réponse. Après tout, rien ne l'oblige à répondre - je lui ai tout de même avoué que je suis du genre létal et de très mauvaise compagnie. J'aimerais bien savoir la raison pour laquelle elle s'est arrêtée aussi d'ailleurs. De la pitié? Une once de folie? Le fantasme d'être traquée? Non là je me fais des films et pas du genre que j'apprécie en plus. Je jette un regard circulaire : toutes les plantes alentours sont mortes dans le rayon exact de mon pouvoir. Bordel... Ouais c'est sûr, c'était de la pitié, je ne vois que ça. Je ne suis qu'un pauvre type au pouvoir bien trop dangereux pour le bien être d'autrui.
"...Dis, pourquoi tu t'es arrêtée? Je pensais que tu allais partir - et pas sans raison, hein vu mon entrée fracassante - pourquoi être restée pour un mec qui a l'air d'être un "grand malade?""
Sujet: Re: Slippery Slope (feat. Kitty Pryde) Dim 11 Jan - 22:28
Slippery Slope
Nathanaël & Kitty. ⊹ Magnifique. Pour ma première sortie seule, voilà que je me fais déjà suivre. Et suivre par un psychopathe. Ou ça y ressemble, surtout que ce type me dit qu’il m’a pratiquement espionnée depuis le jour où Aster m’a ramenée au siège des XMen parce qu’une horde de tueurs en voulait à ma vie. Alors, je sais que je n’ai pas une immense expérience de la vie normale, mais d’après les quelques films que j’ai vus, les interactions sociales comme… l’attraction amoureuse ou amicale, partait de quelque chose qui plaisait, ou impressionnait l’autre. Non ? En quoi m’avoir vue arriver sur la moto d’Aster, blessée et inconsciente a pu éveiller son intérêt ? Conclusion, il est pas bien. Sauf qu’il mentionne Aster. Aster, le mutant qu’on a envoyé pour me sauver. Et qui l’a fait. Qui a réussi à battre ceux qu’on a envoyés pour moi. Et qui m’a ramenée dans le seul lieu de tout le pays où je serai en sécurité : avec d’autres comme moi. Rien ne l’obligeait à faire ça, et pourtant il l’a fait. Il s’est mis en danger pour moi alors qu’il ne me connaissait même pas. Pour ça, je lui fais confiance. Et ceux qui sont ses amis sont aussi les miens. Enfin… j’espère. Je peux peut-être au moins… écouter ce qu’il a à me dire ? Même s’il est bizarre…
On dirait qu’il m’a entendue, et qu’il veut essayer de… se rendre moins flippant ? Ou tout du moins essayer de m’expliquer un peu plus en détail ce qu’il est. Et comment ça marche. Je me glisse à travers un autre mur et je fais juste passer ma tête à travers le béton, derrière lui, pour observer ce qu’il fait par-dessus son épaule. Pourvu que personne ne nous voie parce que là, ça serait très très étrange. Heureusement, lui ne m’a pas remarquée, et je vois que la fleur qu’il a prise entre ses doigts s’étiole et se fane en une seconde à peine.
J’ai vu ce que je voulais voir alors je retourne me glisser derrière le mur qui lui fait face, pour ne pas qu’il se doute que j’ai bougé sans qu’il le voie.
Ton pouvoir… peut absorber l’énergie, c’est ça ? Mais si… si tu peux faire ça tu… penses pouvoir…absorber les pouvoirs ? Et la…mutation ? Je… Je cherche depuis longtemps à … tenter de me débarrasser de ça et si… ton pouvoir pouvait faire ça, ça serait…génial…
Il parle ensuite d’Aster et de leur rencontre, et je ne peux pas me retenir de rire, cachée derrière le mur de cet immeuble à moitié effondré.
Ca lui ressemble assez c’est vrai…
Bon… il aurait eu dix fois l’occasion de m’attaquer depuis qu’il a commencé à parler, et une bête sanguinaire serait pas aussi maladroite et pataude… Il dit peut-être vrai. Et, à ce que j’ai vu, je pourrais m’en sortir assez vite en disparaissant à travers un mur si jamais les choses se gâtent. Je déglutis avant de traverser le mur et de me retrouver près de lui, m’asseyant sur des décombres. Il tente ensuite de me mettre à l’aise, en parlant de Captain America. Un grand sourire naît sur mes lèvres en repensant à lui. D’ailleurs, ça fait une semaine qu’il n’est pas repassé par le QG des X-Men. J’espère qu’il ne lui est rien arrivé…
Oui je le connais bien ! Il… m’a aidée, quand je suis arrivée chez les mutants. Je n’allais pas vraiment bien et… sa compagnie m’a fait du bien. Je l’aime beaucoup…
Je me mets à rire quand il me raconte qu’avec Steven aussi, les choses ne se sont pas si bien passées que ça.
Mais on…on dirait que t’arrives à te mettre tout le monde à dos. Ou alors que t’es vraiment pas doué…
Au final, on dirait qu’il a plutôt l’air paumé que méchant. Le genre de personne qui a la malchance qui lui colle au corps. Je le regarde, un peu surprise quand il me parle de crise de panique, et lui souris.
Une crise…De panique ? Je… j’ai même pas vingt ans et je dois t’arriver à l’épaule à tout casser… Si je t’inspire une crise de panique alors c’est que l’heure est grave… Et pour mes pouvoirs… t’as pu voir que… je sais traverser les murs. C’est ça ce que je peux faire. Jusqu’à…y’a pas longtemps j’habitais à Deerfield, dans l’Illinois mais…Des types ont débarqué chez mes parents et… ont tenté de… me tuer. Aster m’a tirée de là. Depuis je me réfugie ici, et je sais pas pourquoi ces types ont voulu me faire du mal…
Je hausse un peu les épaules. Cet épisode n’est pas vraiment le moment dont je préfère me rappeler. Loin de là. Je relève les yeux vers lui alors qu’il me demande pourquoi je suis restée.
Parce que tu connais les deux seuls amis que j’ai dans cette ville…Et que si tu me faisais du mal, je crois que tous les deux viendraient demander des explications… Et puis… Si tu me voulais vraiment du mal, je crois que tu t’en serais vraiment pris d’une autre manière. Parce que là, t’es loin, très loin d’un méchant sorti de James Bond…Et…tu faisais quoi avant…d’atterrir à New York ? Pourquoi t’es pas…Avec les X-Men au fait ? .
Sujet: Re: Slippery Slope (feat. Kitty Pryde) Mer 14 Jan - 1:00
Je me retiens d'éclater de rire : mon pouvoir, si pratique? Oh que non. C'est plutôt le contraire...
"Désolé de te décevoir, mais je n'absorbe que l'énergie. Et comme ton pouvoir n'est pas basé sur la régénération, je ne peux rien pour toi..."
Je manque de faire une crise cardiaque quand je la vois apparaitre d'un coup près de moi. Non mais pas si près par pitié! Enfin si, mais non. Hum. J'aimerais bien qu'elle s'approche mais je n'arrive pas à la laisser s'approcher à cause de mon pouvoir. Raaaah. Je recule subrepticement avant de reprendre sur le ton de la conversation : "Oui, les gens ont tendance à me tirer dessus avant de me parler, mais je m'y suis habitué. Puis toi tu ne m'as pas encore cassé la figure, c'est déjà ça!"
Je laisse un sourire m'échapper. J'ai beau ne pas être Musclor, elle ne fait clairement pas le poids physiquement. Par contre, avec son pouvoir si elle veut partir, je serai bien incapable de la suivre. Donc bon, je pense qu'aujourd'hui est une journée sans bleu et autres contusions. Tant mieux.
"J'ai... j'ai un peu de mal quand les gens sont proches physiquement de moi. Urgh. Je sonne encore comme un grand sociopathe hein? Pour ce qui est de la raison pour laquelle on a essayé de te tuer, je pense que c'est la même que pour beaucoup d'entre nous. On a jugé ton pouvoir trop dangereux et on a voulu t'éliminer - mais je ne sais pas qui est le "on". Par contre, la raison pour laquelle on a jugé ton pouvoir dangereux, c'est plutôt facile à deviner. Il te suffirait d'entrer dans un bâtiment avec une bombe, en ressortir et personne ne saurait ce qu'il se passe avant que tout explose. Ouaip. C'est quand même vachement plus la classe que faire faner des fleurs!"
J'éclate de rire devant la mention d'Aster et de Captain comme des grand-frères vengeurs. Oui c'est vrai qu'il y a de ça et que c'est un bon démotivant, même si l'idée même ne me serait jamais venue à l'esprit. Par contre, ce qui suit me fait rater un battement. Oh non, pourquoi elle ramène ça sur le tapis? Je me lève brusquement et fait les cent pas.
"T'es... t'es sûre que tu veux savoir? Parce que... parce que tu vas avoir peur de moi a... après."
Je n'arrive même plus à articuler tellement je suis nerveux. Je ne m'attendais pas du tout à cette question, même si j'aurais dû. Alors, après une grande inspiration, je lui déballe mon sac. Je lui raconte tout ce qui m'est arrivé, de l'adolescent prostré dans sa chambre à celui épanoui au sein des X-men avant de retourner à celui que je suis maintenant, traumatisé dans sa chambre en ruine. Je me casse la voix sur la fin, mais m'efforce à ne pas m'arrêter. Ca fait un peu de bien de raconter ça, mais j'ai surtout peur de sa réaction maintenant. Est-ce qu'elle va me détester? S'enfuir en courant et appeler à l'aide? Elle pourrait. "Donc, maintenant, j'aide ceux qui en ont besoin et je reste loin du peu de personnes auxquelles je tiens. Voilà pourquoi je te stalkais plutôt que d'essayer de te parler et voilà pourquoi je ne suis pas au QG des X-Men mais chez moi dans le truc en ruine qui me sert d'appartement."
Je saisis une fleur et me concentre dessus de toutes mes forces. Pendant quelques secondes, il ne semble rien se passer. Mais très rapidement, mon fardeau reprend ses droits et la fleur me fane dans la main. "J'ai pas envie que quiconque finisse comme ça. Et je ne peux couper le drain que quelques secondes. Alors... alors, je préfère l'isolation à voir encore une fois la mort d'un innocent."
Je cesse enfin de faire les cent pas et m'allonge sur les débris, le regard tourné vers le ciel. Bon sang, qu'est ce que j'aimerais être normal parfois.
Sujet: Re: Slippery Slope (feat. Kitty Pryde) Ven 16 Jan - 16:43
Slippery Slope
Nathanaël & Kitty. ⊹ Je hoche doucement la tête quand il me parle, et la petite étincelle d’espoir qui s’était allumée s’éteint presque aussitôt. Il faut croire que c’est le destin : à chaque fois, chaque fois que je pense avoir une piste, une toute petite piste, pour arriver à trouver une solution, à m’en sortir, à peut-être me débarrasser de ce foutu pouvoir qui m’a déjà attiré tellement d’ennuis, je finis toujours par tomber sur une fausse piste, ou une impasse. Pas étonnant que je sois pas bien, et pas à l’aise avec les autres comme ça… Il faudrait peut-être que je me fasse une raison, et que j’arrête d’espérer. Espérer pouvoir guérir de ça, et pouvoir vivre une vie normale. Enfin, une vie normale pour moi, c’est-à-dire me concentrer sur mes recherches, sans avoir peur qu’un groupe de super soldats débarquent chez moi pour me tuer ou pour m’emmener…
Enfin, je suis de plus en plus rassurée, et je devine qu’il est juste super maladroit, et vraiment pas doué. La partie de cache-cache a assez duré et je viens le rejoindre pour discuter avec lui sans un mur qui s’interpose entre nous. Je m’assieds sur un morceau de mur, mes jambes balançant dans le vide et je me mets à rire quand il me dit que je lui ai pas encore fait de mal.
Sérieusement, tu m’as vue ? je crois que je dois être la personne la plus inoffensive de la planète !
On parle ensuite de nos pouvoirs, de ce qui aurait pu faire qu’on vienne me chercher. Ou me tuer. Je frissonne, mes mains passant rapidement sur mes avant-bras.
Mais je…je ferai pas ça ! Moi je rêve juste de pouvoir…continuer mes études. D’être chercheuse dans une bonne université et pas avoir à me préoccuper de… ça. Je suis pas une terroriste et je veux pas… être une héroïne. Je veux juste…faire avancer la science, c’est tout…
Pour changer de sujet, j’essaie d’en savoir plus sur lui. Je sais pour Steve, et pour Aster. Mais si, comme il dit, il veut qu’on s’entende bien, il faut qu’il gagne ma confiance. Que j’en sache plus. Je hoche doucement la tête quand il me demande si je suis sûre que je veux entendre ce qu’il a à me dire. Et je l’écoute. Longtemps. Je le laisse parler, je ne dis rien. Au fur et à mesure de son histoire, ma gorge se noue et j’ai les larmes aux yeux. Quand il a enfin terminé, j’inspire profondément pour dénouer un peu ma gorge.
C’est…c’est juste terrible ce qui t’es arrivé. J’ai…ça me brise le cœur, vraiment… Je…
J’hésite une seconde avant de me remettre debout sur mes pieds et je fais un pas vers lui.
Donc…si j’ai…compris, c’est seulement si on reste…près de toi trop longtemps que ça…en devient dangereux c’est ça ?
Je hoche doucement la tête à sa réponse, et j’avance encore d’un pas.
Est-ce que je risque quelque chose à te faire un calin ? Parce que t’as…l’air d’être quelqu’un qui en…a besoin. D’un…calin je veux dire. Enfin, d’après ce que j’ai compris chez les gens normaux…c’est quelque chose qu’on fait quand quelqu’un va…pas bien c’est ça ?
J’hésite une nouvelle fois, avant de glisser mes mains autour de sa taille et de poser mon visage contre son pull. Son histoire est tellement triste… Alors je sais pas vraiment ce qui me pousse à faire ça, j’ai juste…le sentiment que c’est…la chose à faire. J’espère juste que tout ce qu’il m’a dit n’était pas une tentative pour m’amadouer, me faire baisser ma garde… enfin j’ai le pouvoir de disparaître en quelques secondes si je sens que les choses tournent mal…
Sa réponse m'interpelle. Elle est compatissante, pas réellement effrayée et surtout, elle s'approche de moi. Je me lève avec un visage sur lequel sont dépeints incompréhension et tristesse. Je ne comprends pas pourquoi elle s'approche de moi, ni pourquoi elle ressent de l'empathie pour un mec qui la stalk misérablement. Puis à la mention de câlin, deux désirs totalement contraires s'emparent de moi. Celui de faire un câlin à cette charmante demoiselle et celui de m'enfuir très loin d'ici. Alors du coup, je reste figé dans une inexorable attente, tentant vainement de lui dire ce que je ressens.
"Je... Mais... Tu..."
Et elle me serre dans ces bras. Je lutte profondément contre l'envie de la repousser et essaye désespérément de lui rendre son câlin. Mais rien. Je bloque, je reste figé sur place. J'ai du mal à respirer, l'angoisse étreint mon cœur et j'ai l'impression que ma tension chute. Je rassemble toute mon énergie pour bredouiller ces quelques mots.
"Je... me sens pas très bien... faut... faut que je me pose deux secondes... désolé..."
Et elle rompt le câlin là-dessus. Je fais quelques pas en arrière avant de me laisser tomber en arrière, sans même vérifier si je ne vais pas m'éclater la tête contre un débris quelconque. Ma respiration est sifflante, saccadée et surtout beaucoup trop rapide. Faut... faut pas qu'elle s'inquiète.
Et je souris difficilement. J'ai toujours une incroyable envie de m'enfuir, mais je lutte activement. Je suis déjà ridicule comme ça, pas la peine d'en rajouter... Ma respiration se calme très lentement, tandis que le monde continue de tourner à pleine vitesse autour de moi. Je ne sais pas trop ce que je dois dire : "Oh hey, j'suis sociopathe à ce point là. Yup.". Pas terrible, hein? Ou est ce que je dois lui livre tout ce que j'ai sur le coeur? Peut-être qu'elle comprendrait. Ou pas. Mais c'est pas exactement comme si j'avais le choix si je ne veux pas lui faire peur.
"Désolé. Je... Depuis ce qui m'est arrivé... J'ai du mal à être... Près des gens. J'ai... Trop peur de leur faire du mal."
Maintenant j'ai même les mains qui tremblent. Bon sang, j'avais pas fait une telle crise depuis l'hôpital avec Cap'. Ouais, il y a pas si longtemps que ça. J'ai plutôt tendance à fuir mes problèmes et ne jamais leur faire face, mais je sais très bien que je ne pourrais pas faire ça toute ma vie. A vrai dire, je pense même que je mourrai de mes bêtises avant. Mais avec elle... l'attraction est aussi forte que la répulsion. Et ça, depuis... longtemps... ce n'est encore jamais arrivé. Par contre, vu sa tête actuelle, 'faudrait mieux que je change de sujet. Je vais finir par la faire pleurer et c'est pas mon but, loooooooin de là.
"Et, sinon, hormis Cap et Aster, t'as des amis chez les X-men? Ah et euh au fait, je crois que je ne me suis pas présenté, alors moi c'est Nate, enchanté!"
Super smooth, high-five mental pour moi tiens. Je l'écoute me parler en constatant que la crise est encore passée. J'espère juste qu'elle ne va pas revenir à l'assaut, mais quelque chose me dit qu'elle va éviter dorénavant. Zut à la fin, je peux pas faire quoique ce soit sans me couvrir de ridicule? Je suis littéralement en train d'attendre avec appréhension de voir si une fille bien plus petite autant physiquement qu'en âge va me faire un câlin ou non. Je crains à la fin.
"Et euh... on t'a déjà parlé de moi là-bas?"
C'est marrant, mais je viens juste d'y penser. Qu'est ce qu'on peut dire de moi? Est ce que les gens se souviennent que j'existe au moins? Est ce que je suis un peu la bête noire? Charles Xavier a-t-il abandonné tout espoir? D'un coup, ces questions me taraudent. Alors, je me remets assis à la hâte et la regarde avec des yeux grand ouverts.
Nathanaël & Kitty. ⊹ Je suis pas à l’aise avec les gens. Enfin, je suis pas à l’aise avec plein de choses en général. Comme les trucs de la vie de tous les jours. Je saurais pas faire les courses correctement, ou gérer mon argent. Ou tenter de faire de la paperasserie. Ca serait vraiment la catastrophe. Alors que des trucs qui ont l’air d’être extraordinaires pour tout le monde, est limpide pour moi. Comme résoudre des équations différentielles au quatrième degré ou synthétiser les ponts d’Eistein-Rosen. Je suis pas normale, je le sais bien, mais j’essaie. De faire comme tout le monde. De tenter de lui montrer que…que je suis triste, d’entendre ce qui lui est arrivé.
Alors, comme dans les films, ou dans les séries, enfin, dans le peu que j’ai vu, les gens font ça quand…ils veulent réconforter un autre. Et puis il a l’air tellement perdu. Enfin, pas bien. Je m’avance timidement, bégayant une fois ou deux et je dois sûrement passer pour la parfaite cruche de service, avant de passer timidement mes bras autour de sa taille. Sauf que…dans les films, les gens se prennent dans leurs bras, et lui reste…planté là. Immobile. Je sais pas trop quoi faire, alors je lève les yeux vers lui, comme pour lui demander ce qui va pas. Si j’ai fait quelque chose de mal. Vu qu’il reste sans bouger. Je me pince les lèvres et me recule. Kitty. Pourquoi t’as fait ça ? Pourquoi t’as essayé ? Tu sais bien que t’es pas normale ? Tu sais bien que t’as un pet au casque et que tu fonctionnes pas comme tout le monde ? Maintenant avec tes conneries, tu lui as foutu la trouille. Bravo. Il faudrait plus simplement que t’ailles retourner te terrer chez les XMen et sortir qu’avec des gens qui pourront surveiller tes conneries…
Mon cœur tambourine alors que je regarde mes pieds, bredouillant des excuses tout en tournant les talons, mais je m’arrête quand j’entends un bruit sourd derrière moi. Un bruit de chute. Je me tourne et je le vois effondré par terre.
Je…oh mon dieu…oh mon dieu qu’est-ce que je t’ai fait ? Je…je suis désolée. V…Vraiment désolée. Je…je voulais…je voulais pas.
Fantastique ma grande. Un mec gentil à part Captain et voilà que t’arrives à le mettre dans cet état. T’es vraiment un danger public. Je reste pas loin, mais pas trop près non plus.
Tu…tu veux que…que j’appelle des secours ? T’as…besoin d’aide…pour quelque chose ? Oh mon dieu mais pourquoi j’ai fait ça…
Je recule pour m’adosser contre un mur, et je flippe tellement que je suis à deux doigts de passer à travers. J’entends alors sa voix, qui m’explique que c’est lui qui…Déconne. Un peu. Enfin un peu beaucoup. Enfin, comme moi, mais différemment. Enfin, jme comprends.
T’es…t’es sûr que…que je t’ai pas fait mal ? C…certain ? Parce que…faut pas avoir peur de moi. On a déjà envoyé un commando pour me tuer alors…ton pouvoir, à condition de faire attention, je devrais survivre, non ?
Je suis toujours autant paniquée, mais je le vois qui se reprend un peu. Enfin, il a plus l’air sur le point de mourir. Et en plus c’est même lui qui relance la conversation, en me donnant enfin son prénom. Et demande aussi si j’ai des amis chez les XMen.
Salut…Nate. Et pour les X-Men je… non. Pas vraiment. Je…au cas où tu l’aurais pas encore vu je…je suis un peu dérangée. Enfin, dans ma tête c’est…vraiment un gros…gros bordel et je … du coup les gens ont un peu du mal avec moi et…je suis pas forcément à l’aise avec eux. Je…j’ai jamais eu beaucoup de chance de ce côté-là non plus…
Je hausse timidement les épaules. Alors oui j’ai entendu que les surdoués ont souvent des problèmes relationnels, et c’est pas une nouveauté pour moi. Fini le lycée à 13 ans, doctorat un peu plus tard…et même pas capable d’avoir de vrais amis, à part Cap. Heureusement que je l’ai… on dirait qu’il me comprend, un peu. Qu’il me regarde pas comme un phénomène de foire, et ça c’est agréable…Il aborde ensuite le fait qu’il soit connu chez les X-Men.
Pas…pas vraiment non. Mais…faut pas le prendre mal. C’est moi qui…ai pas parlé à beaucoup de gens alors…forcément…
Je fais un léger sourire tout en haussant les épaules, pour lui montrer que je suis désolée. Et vraiment pas douée non plus.
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