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 [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky

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Marauders
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MessageSujet: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyDim 11 Mai - 22:27

Dressed in dreams
Bucky & Gabrielle se retrouvent en ce 15 mars 2014 à Little Orphanage et il est approximativement 20h. Les images sont de google images.



Dressed in dreams


Gabrielle & Bucky. ⊹ 15 mars 2014
Comme tous les matins, la sonnerie stridente vomie par les hauts parleurs du camp me fit sursauter mais sans me réveiller. Comme tous les matins, cela faisait plusieurs heures que j’étais allongé, les yeux grands ouverts après avoir fait un de ces rêves. Les mêmes images qui reviennent encore et encore. Une femme. Des prunelles bleues magnifiques. Je la connaissais, et elle me connaissait. Et il y avait entre nous quelque chose que je ne pouvais pas identifier, l’impression d’un sentiment que je n’avais jamais ressenti. Ce n’était pas logique, d’éprouver en rêve des choses qu’on n’avait jamais éprouvées en vrai, et pourtant, c’était ce qui se passait, nuit après nuit, d’aussi loin que je me souvienne. Je me redressai, enfilai ma tenue d’entraînement, et filai rejoindre les autres dehors pour une longue série d’exercices dans le froid, et le ventre vide.

Quand enfin la séance s’acheva, on rentra tous au réfectoire, et je reçus ma portion spéciale, avec un certain nombre de comprimés que j’avalai mécaniquement. Je finis le reste sans parler, comme à mon habitude, et je sus qu’on allait m’envoyer en mission quand le major, accompagné du Dr Kreizler, attendirent près de la porte et envoyèrent un simple soldat venir me chercher. Je me levai, laissant mon plateau sur la table, et les suivis en salle de réunion sans un mot. Sur place, on me fit m’asseoir face à un écran blanc, sur lequel on projeta des images de mon nouvel ordre de mission : je devais arrêter un puissant mutant qui se serait réfugié à Brooklyn pour se faire oublier et se noyer dans la foule. Seulement, son pouvoir menaçait Hydra, et il était de mon devoir de l’éliminer.

Je hochai la tête face aux explications données par des gradés, répétai les informations essentielles, puis le briefing s’acheva là, le départ se ferait sitôt que le Dr Kreizler m’aurait examiné. Je le suivis dans la salle dans laquelle j’étais venu tant de fois, soulagé qu’aujourd’hui, je n’aurai pas droit à une séance d’électrochocs. Je restais assis en silence pendant que le médecin m’examinait, testait mes fonctions vitales, vérifiait l’état de mon bras, et me posait quelques questions de routine. Quand vint la question : « Avez-vous des souvenirs d’avant votre arrivée à Hydra ? », je répondis par la négative. Et pourtant, quelque chose au fond de moi me disait que je mentais. Délibérément. Pourtant on m’avait conditionné pour ne pas le faire, mais je ne pus pas me résoudre à lui avouer ce qui hantait mes nuits. Comme si… je tenais à ces images, ces bribes de choses que je n’avais peut-être jamais vécues. Il me dit que je pouvais m’en aller, et je rejoignis mon équipe. Les deux soldats et le chauffeur qu’on avait choisis pour m’accompagner et m’épauler conversaient pendant le chemin, alors que je demeurai silencieux, repassant froidement les informations qu’on m’avait transmises.

La camionnette s’arrêta, je glissai mon masque sur mon visage, pris mon équipement, et m’enfonçai dans les ruelles de ce quartier de la ville. Je ne mis pas très longtemps à repérer ma cible, mais un mouvement de foule le fit se tourner quelques secondes trop tôt, et il me vit. Une lueur d’effroi s’alluma dans ses yeux quand il comprit qu’il était menacé, et il se mit à courir comme si sa vie en dépendait. Enfin, sa vie en dépendait, mais quoi qu’il arrive, je le retrouverai.

Je commençai à le suivre, mais j’étais plus rapide et plus endurant que lui. Petit à petit, mètre après mètre, seconde après seconde, je gagnais du terrain. La distance qui nous séparait se rétrécissait rapidement, et bientôt, je le vis se diriger vers une masse sombre au loin. Un jardin, avec des arbres. Dans un dernier effort, il s’agrippa à la grille et arriva à se hisser pour basculer de l’autre côté. En un seul bond, sans même frôler le métal, j’atterris près de lui et, avant qu’il n’ait le temps de se redresser et de se remettre d’aplomb, je me plaçai derrière lui, une main sur son épaule, l’autre sous son menton, et d’un geste sec et précis, je lui fis claquer les cervicales d’un coup sec. Il s’effondra entre mes bras, comme un mannequin désarticulé. Mission accomplie. C’est alors que je vis les lumières s’allumer dans la pièce qui donnait sur le jardin ; Quelqu’un, vite. Je saisis ma cible, la fis basculer de l’autre côté du mur pour que mon équipe le récupère. Je m’apprêtai à le rejoindre, entendant déjà le fourgon sombre qui venait pour me récupérer, mais mon attention se porta sur le volet qui s’ouvrit, et la silhouette qu’il laissa apparaître. Une femme, vu son profil et sa stature. Les pneus du fourgon crissèrent, et elle tourna la tête dans ma direction. Son visage était enfin dans la lumière et je la reconnus. Elle. La femme de mes rêves, au sens propre du terme. Je ressentis un choc violent, comme si je venais de recevoir un coup de poing au thorax alors que personne ne m’avait frappé, et je restai figé, ne pouvant détacher mon regard de ses yeux si bleus que j’avais vus tant de fois pendant mon sommeil.


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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyMar 13 Mai - 11:26

Une journée ordinaire dans le petit monde ordinaire de sa vie, voilà ce qu'avait vécu Gabrielle aujourd'hui et cela lui allait très bien. Elle n'avait pas besoin d'extraordinaire, elle n'avait pas besoin de drame et de choses spéciales ou de perdre le contrôle, une simple petite journée bien menée était tout simplement parfaite pour elle. Les petits étaient allés à l'école et revenus, ils avaient tous diné et maintenant, ils étaient tous dans les étages. Certains dormaient déjà, les plus petits notamment, les plus grands lisaient ou s'amusaient encore un peu. Ils seraient de toute manière bientôt tous endormis. Sauf Amanda. La petite chipie n'arrivait soit disant pas à dormir alors elle était redescendue pour venir dans les jambes de Gabrielle, occupée à faire la vaisselle. Elle sourit, elle aimait beaucoup Amanda, comme sa propre fille...

Elle termina de faire la vaisselle avant de prendre la petite dans ses bras et d'aller dans le salon pour s'assoir dans un fauteuil en la mettant sur ses genoux. Elle souriait en lui caressant les cheveux, elle aimait l'avoir comme ça. Elle cherchait une histoire à lui raconter pour aider la fillette à trouver enfin le sommeil. Elle était douée pour raconter des histoires, tous les enfants adoraient ça et venaient l'écouter attentivement. Mais là, ce ne serait que pour Amanda, que pour sa petite chérie. Et la petite le savait bien, elle faisait exprès de venir le soir et la nuit pour écouter une histoire, juste pour elle. C'était leur petit secret, leurs petites soirées toutes les deux.

- Petit Ourson vivait dans la forêt avec ses amis les animaux quand, un jour, une petite fée vint le voir : "Petit Ourson, il faut que tu retrouves le vase magique" lui dit-elle. Mais Petit Ourson se dit que ça devait être bien compliqué de retrouver le vase magique, alors il décida de demander de l'aide à ses amis de la forêt. Petit Ourson alla chercher le grand cerf, le faison, le sanglier, le renard et beaucoup d'autres animaux de la forêt pour l'aider à trouver le vase magique. Mais c'était dur de trouver le vase magique, alors Petit Ourson essaya de retrouver la fée pour qu'elle puisse lui donner des conseils et l'aider. Petit Ourson chercha la fée dans le forêt, le village et les montagnes. Enfin, il la...

Gabrielle fut interrompue dans sa phrase par une voiture qui démarrait en trombes et des bruits dans le jardin. Amanda questionna, mais la mutante lui dit de se taire gentiment, de rester dans le salon sans faire de bruit et d'être sage ici. Gabrielle repassa dans la cuisine pour aller voir à la porte. Il faisait sombre dans le jardin entouré de murs mais elle put y distinguer une silhouette et ouvrit la porte, imprudente. Mais l'ours serait là pour protéger les enfants si cet étranger s'avérait dangereux. Le temps que ses yeux s'habituent à l'obscurité de la nuit, il aurait déjà pu être loin mais il était encore là cependant. Leur voulait-il du mal ? C'était là toute la question...La question qu'elle n'arrivait pas à résoudre...Si elle avait pu...Elle le regardait sans oser bouger, même si elle l'avait connu, elle n'aurait pas pu le reconnaitre, masqué de la sorte. Ce n'était qu'un inconnu de plus dans ce monde froid et sauvage.

Elle l'observait, cherchant à deviner si il était ami ou ennemi. Mais son visage masqué, ses yeux, son attitude, elle les connaissait. Elle connaissait ce regard de tueur, elle l'avait vu dans les yeux de son frère parfois. Cette attitude d'animal aux aguets, sur la défensive aussi, elle l'avait retrouvée chez son frère plus d'une fois. Cet homme était un soldat, elle en avait vu assez pour les reconnaitre maintenant. Ils étaient tous dangereux, tous, aucun ne valait mieux que les autres. Ils étaient juste des guerriers, rien d'autre...Cet étranger n'était en rien différent et en plus, il faisait irruption chez elle...! Elle reprit son souffle, lentement, il ne fallait pas qu'elle s'agace, qu'elle se stress ou perde le contrôle. Elle n'avait pas confiance, elle craignait pour les enfants, mais elle voulait lui laisser une chance de s'expliquer malgré tout.

Gabrielle était comme ça, elle était trop gentille, elle voulait avoir de l'espoir, croire encore en l'Humanité, en ce peuple qui vivait sur Terre, qu'ils soient des humains, des mutants ou autre chose encore. Elle voulait croire qu'il n'était pas dangereux. Mais si il se montrait trop belliqueux, il serait réduit en charpis par l'ours furieuse. Et ce ne serait pas une partie de plaisir pour lui. L'ours n'était pas raisonnable et n'avait absolument aucune pitié...

- Qu'est-ce que vous faites ici ? Et qu'est-ce que vous voulez ? lança-t-elle méchamment, méfiante et faisant semblant d'avoir beaucoup d'assurance.
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Marauders
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyDim 18 Mai - 19:42


Dressed in dreams


Gabrielle & Bucky Le temps s’était arrêté, et je n’avais conscience des secondes qui s’écoulaient que grâce aux battements de mon cœur qui résonnaient à mes tympans. Pourquoi ? Jamais rien ni personne ne m’avait fait réagir de la sorte. Je restais toujours froid et imperturbable, et seuls les entraînements voyaient mon corps réagir comme ça. D’abord le choc que j’avais ressenti en la voyant, et maintenant ça. En quelques instants à peine, il se passait des choses auxquelles je n’avais jamais été habitué. Un mystère que je devais résoudre. Telle une statue, cette femme mystérieuse me fixait sans bouger, et je restais de marbre également. Sauf qu’il fallait que je sache. Il fallait que je sache si c’était bien elle, et sans m’en rendre compte, j’ôtai mon masque.

Elle. Maintenant j’avais une vision plus claire des couleurs, et je devais me rendre à l’évidence : elle était bien celle qui avait hanté mes songes depuis… aussi longtemps que mes souvenirs remontaient.

Et d’un coup je l’entendis. Sa voix perça le silence, en s’adressant à moi. Je ne savais pas quoi faire. Trop, trop de choses se bousculaient, et il était temps de fuir. Sans répondre à ses questions, sans ouvrir la bouche, je tournai les talons et d’un bond silencieux j’atterris de l’autre côté, sans faire aucun bruit. Le fourgon était là, les portes ouvertes, le mutant dont je m’étais occupé à l’intérieur. Je grimpai, et les portes se refermèrent sur moi.

Pendant tout le trajet du retour, je restai silencieux, comme d’habitude. Mais là où ma routine était de repasser la mission et d’en déceler les failles, mes pensées revenaient vers cette mystérieuse femme. Celle de mes rêves. Ma raison bataillait contre ces images qui s’entassaient dans mon esprit depuis tellement longtemps. Ce n’était pas du hasard. Le hasard n’existait pas, on me l’avait toujours répété au camp. Le hasard est l’excuse des faibles qui ne savent pas tout contrôler et évaluer toutes les possibilités. Et aussi, comment pouvait-elle être encore ici, à New-York de nos jours ?

Dans mes rêves, nous étions dans une autre époque. Je me rappelais d’elle dans des robes qui dataient d’un autre temps, en même temps que moi je portais l’uniforme américain. Chaque fois que cette image me venait en mémoire, je me disais que c’était mon imagination qui s’emballait, car il était impossible que j’aie pu porter l’uniforme, que j’aie pu combattre ces traitres d’américains, moi qui avais toujours fidèlement servi Hydra. Sauf que le fait de la voir remettait  tout en question.

Je secouai la tête. Il faisait nuit, on ne voyait pas bien, et mon imagination avait fait le reste. Soldat, il faut vous ressaisir. Le fourgon banalisé s’arrêta au camp, on m’emmena dans la salle de débriefing où j’expliquai rapidement le déroulement de la mission. Je me surpris moi-même à me taire sur la femme que j’avais vue, restant plus vague en disant qu’une civile m’avait surpris près du cadavre, mais rien de plus. On me laissa rentrer dans ma chambre pour me la nuit. Après m’être lavé et avoir enfilé une t-shirt et un short, je me laissai retomber sur mon lit de camp et tentai d’occuper mes pensées.

Dans les jours et les semaines qui suivirent, toutes mes nuits furent à nouveau hantées par cette femme. Quelques scènes s’étaient ajoutées, me rappelant d’elle et de moi en train de boire une boisson blanchâtre avec de longues pailles à la terrasse d’un café, ou encore de marcher simplement avec elle dans les rues. C’était il y a longtemps, c’était le New York d’avant la guerre. Peut-être que cette jeune femme était la fille de celle de mes souvenirs ? Ou sa petite-fille ?

Heureusement, la recrudescence de missions à effectuer me permit de garder l’esprit clair et occupé. Pourtant, un soir, je fus envoyé en surveillance non loin de ce fameux jardin. Et sans même comprendre pourquoi, mes pas m’y emmenèrent. Il était plus tôt que la fois précédente, et j’avais pris soin, pour passer inaperçu, de passer une veste par-dessus ma tenue de combat, et de ne pas porter mon masque. J’étais un passant insignifiant dans cette ville déchirée. Je me plantai devant les grilles, un peu caché, et commençai à observer le flot d’enfants courant dans tous les sens, ainsi qu’elle. Cette fois je n’avais pas de doute, c’était bien la femme de mes rêves. Comment ? Pourquoi ? Tellement de questions restaient sans réponse.



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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyMar 20 Mai - 17:27

Ce n'était pas de la joie, ce n'était pas de la tristesse, c'était une véritable terreur qu'elle ressentait soudainement. Pourquoi maintenant ? Pourquoi après toutes ces années ? Qu'est-ce que c'était que ce tour du destin ? Si Gabrielle avait cru en Dieu, elle aurait voulu le tuer pour ses farces idiotes. Elle n'avait jamais cru ni en Dieu, ni au Destin, elle avait toujours pensé que c'était le hasard, que rien ne pouvait être prévu et que...que Bucky était mort des décennies plus tôt. Alors pourquoi était-il là dans son jardin...? Elle devait être folle, elle devait avoir une hallucination, elle devait...Ce n'était pas lui, comment cela pourrait-il être lui ? Il était mort ! C'était tout, c'était comme ça. Alors il ne pouvait pas être là. Mais si ce n'était pas lui, pourquoi était-elle pétrifiée ? Pourquoi ne pouvait-elle plus dire un seul mot ? Pourquoi...? Pourquoi était-il là ?! Elle stressait, elle respirait vite, elle aurait voulu aller le serrer dans ses bras, elle aurait voulu lui sauter au cou et l'embrasser, elle aurait voulu lui dire tout ce qu'elle n'avait jamais pu lui dire avant qu'il ne disparaisse...

Mais il disparut. Avant qu'elle n'ait pu faire quoi que ce soit, il avait déjà sauté le mur pour fuir loin d'elle, loin de la maison, loin de tout ce qu'elle pouvait vouloir lui dire. Combien de temps resta-t-elle sur le pas de la porte ? Elle ne pourrait pas le dire, mais Amanda vint se plaquer contre ses jambes, pleurnichant à moitié. Elle n'avait sans doute pas compris ce qui se passait, ce qui était arrivé à sa mère, elle voulait se coucher sans doute. Mais Gabrielle ne pouvait pas réagir. Pas encore, elle ne comprenait pas, elle ne savait pas quoi faire, elle semblait perdue. De longues minutes passèrent, alors que la fillette appelait et sanglotait. La mutante finit par prendre la petite dans ses bras pour rentrer, elle monta dans les étages pour coucher la petite, terminer l'histoire rapidement et rester avec elle au bord du lit, jusqu'à ce qu'elle s'endorme paisiblement.

Gabrielle était perturbée. Et même plus que cela. Elle alla voir l'ainé de la maison, un mutant qui avait choisi de rester là pour l'aider à s'occuper des petits. Il savait ce qu'elle était, il savait s'occuper des petits de la maison quand elle n'allait pas bien, quand l'ours prenait le dessus. Et c'était ça qu'elle voulait, c'était juste s'en aller quelques jours, essayer d'oublier ce qu'elle venait de voir...Sullivan s'occuperait des enfants, il faisait ça bien. Tout se passerait parfaitement bien. Le lendemain dans la soirée, elle partit, sans prendre de valises ou quelques affaires, elle se débrouilla pour gagner les terres "sauvages" autour de New-York. Avant, elle pouvait aller vers les Rocheuses ou au Canada...Mais ce n'était pas important, s'éloigner suffirait...Et puis l'ours avait aussi besoin de sortir de temps à autre.

Cela dura plusieurs jours, elle ne se rendait compte de rien, c'était presque comme si l'humaine sommeillait doucement. Et ça lui faisait du bien, elle oubliait tous ses problèmes, elle oubliait Bucky. Elle aurait aimé être amnésique parfois, oublier sa vie, ses amis, tout ce qu'elle avait été...Quand elle rentra, elle reprit seulement sa vie ordinaire. Gabrielle était dans le jardin, un soir, avec les enfants. Elle était assise sur le vieux banc, sous le grand cerisier et lisait en gardant un oeil sur ses enfants. Sully avait veillé sur eux, c'était un amour. Amanda n'avait plus envie de jouer, elle vint monter sur les genoux de Gabrielle qui passa ses bras autour d'elle en l'embrassant sur le front. Elle lui demanda si elle voulait écouter de la musique, la petite adorait quand sa mère jouait, ça lui faisait très plaisir et la calmait toujours. Elle envoya Sullivan chercher son violoncelle et assit Amanda sur le banc juste à côté d'elle. Elle était pieds nus, releva un peu sa robe longue et cala l'instrument entre ses jambes pour se mettre à jouer avec adresse et élégance. La petite posa la tête contre elle, écoutant attentivement. C'était un air qu'elle avait souvent joué, qu'elle connaissait par coeur, qu'elle aimait beaucoup. Elle ne voulait plus penser à Bucky, elle ne voulait plus revoir cette scène où elle l'avait vu. Il n'avait jamais été dans son jardin, elle avait rêvé. Mais elle ne pouvait s'empêcher de jouer ce morceau qu'elle avait joué à sa mère, à son frère, à James...Et elle le jouait toujours à la perfection...
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyLun 26 Mai - 19:35


Dressed in dreams


Gabrielle & Bucky La musique. La musique était quelque chose à laquelle je n’avais pas droit à Hydra. Pourtant, je savais ce que c’était, mais ça se résumait à ça. Un loisir superficiel, qui, comme tout autre chose qui n’était pas indispensable au fait de servir Hydra, était prohibé. Alors que là… là seul face à ce jardin, à ces enfants, à elle, je découvrais ce que c’était. J’étais là depuis de longues minutes, des heures peut-être, et ma conscience me rappelait sans cesse que ce que je faisais était contraire aux ordres, que je ne respectais pas ma mission, et une violente culpabilité m’envahissait. Pourtant je n’avais pu détacher ces yeux de ce jardin, de cette maison. Les enfants y couraient, y étaient heureux, et elle, au milieu d’eux, comme une mère, et une gardienne. Une parcelle de calme et de joie au milieu du chaos ambiant. Elle semblait rayonnante, et à sa place, au milieu de cette masse grouillante de tous âges, qui la regardaient tous avec la même vénération. Plus le temps passait, plus je ne comprenais pas où, et comment j’avais pu la connaître. Je n’avais connu que les champs de bataille, les camps d’entraînement et les missions périlleuses, alors comment, comment j’aurais pu rencontrer cette femme qui consacrait sa vie à élever des enfants orphelins ? En la retrouvant, je me rendais compte que cela soulevait plus de questions que ça n’apportait de réponses. Et qu’à chaque pas que je faisais, je m’enfonçais plus loin dans l’incompréhension.

C’est alors que je la vis sortir un instrument d’un étui, quelque chose d’immense, qu’elle cala entre ses jambes. Et elle saisit ensuite une sorte de bâton, qu’elle posa sur l’instrument. Que pouvait-elle bien faire ? Et c’est là que le premier son fit son apparition. Il me heurta avec la violence d’une onde de choc. Quelque chose que je n’avais jamais entendu. Une plainte, un cri, un son chaud et profond. Je la vis fermer les yeux, et ses doigts fins courir sur le bois. Les notes s’envolaient, et j’en eus le souffle coupé. Comment ce bout de bois pouvait-il provoquer des réactions aussi fortes ? Jamais le simple fait d’écouter quelque chose ne m’avait mis dans un tel état. Pire qu’après un combat, ou un exercice difficile. Je manquais d’air, mon cœur s’emballait . Un bout de bois était arrivé à provoquer quelque chose que je n’avais jamais éprouvé jusqu’alors. Qu’est-ce que c’était, cette chose qui donnait l’impression qu’une main de fer s’était enfoncée dans ma poitrine et broyait mon cœur ? Je n’arrivais pas à l’expliquer.

Et elle, elle était hypnotique, emportée par les sons qu’elle était en train de créer, une petite collée contre elle. Je sentais de la force en même temps que de la douceur, émaner d’elle. Je n’arrivais pas à en détacher mon regard, même si cela risquait de m’attirer des ennuis. Il fallait que je sache, il fallait que je découvre pourquoi elle hantait mes rêves, et depuis que je l’avais retrouvée, mes journées. Un mystère qui, pour la première fois, n’avait pas de solution. Plus les secondes s’écoulaient, plus je m’étais approché de la grille en fer forgé, pour finir par tenir le métal froid entre mes deux mains, le front contre les barreaux glacés, et les yeux fixés sur elle, sur le mystère qui venait d’être soulevé dans mon existence si bien réglée.


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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyJeu 12 Juin - 10:24

Au sein de ce calme et de cette ambiance tranquille, c'était un peu comme si le temps s'était arrêté, comme si les malheurs du monde n'avaient pas cours, comme si rien ne pourrait jamais changer cet endroit, comme si cet orphelinat était immuable. Et peut-être que c'était le cas. Peut-être que rien ni personne ne pourrait jamais changer cette paix et même les âmes les plus chaotiques qui voyaient ce spectacle s'en rendait compte et en souriaient presque. La musique aurait pu continuer pendant des heures, les enfants pouvaient rester dans ce jardin pendant des jours à ne rien faire d'autre que jouer, se courir après et crier de joie. C'était un petit monde parfait.

Et ce n'était pas cet inconnu, cet étranger, contre la grille qui allait pouvoir déranger cette paix. La matronne ne l'avait pas vu, elle était bien trop occupée, bien trop absorbée. Mais l'un des enfants l'avait remarqué, cet homme grand et impressionnant, mystérieux aussi, qui semblait regarder fixement leur "mère" sans rien dire. Les enfants avaient une vision différente du monde, des gens, des choses qui se produisaient autour d'eux. Ils n'avaient pas tous conscience de ce qui s'était produit à New-York, certains étaient beaucoup trop petits pour comprendre de quoi il pouvait s'agir. Alors un inconnu qui avait l'air aussi captivé que les autres enfants par la musique de Gabrielle, ce n'était pas dangereux, ce n'était pas une menace, ce n'était rien de plus qu'un copain avec qui parler ou jouer.

"Comment tu t'appelles ?" demanda le petit garçon, juste de l'autre côté de la grille. Il avait à peine six ans, il était tout petit et blond comme les blés, avec de grands yeux vert foncé. Il n'avait pas peur, il n'avait pas de raison d'avoir peur, il était juste curieux. Il avait à la main un vieil ours en peluche qui commençait fortement à patir du temps qui passait. Il regardait l'inconnu de ses yeux pétillants, le scrutant, attendant une réponse, tout sourire. "Moi c'est Max, ajouta-t-il, pourquoi t'es là ?"
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyLun 30 Juin - 23:23


Dressed in dreams


Gabrielle & BuckyLes minutes s’écoulaient toujours, et je me laissais totalement prendre par les sons merveilleux qui s’échappaient de l’instrument de cette mystérieuse femme. Comment du bois, et quelques cordes pouvaient faire une telle chose ? C’était tout bonnement difficile pour moi à comprendre. A réaliser. Et je comprenais encore plus difficilement l’effet que l’instrument qu’elle utilisait produisait sur moi. J’étais un combattant froid, imperturbable, qu’on ne pouvait pas arrêter ni ralentir en temps normal. Ni la douleur, ni les blessures ne me faisaient peur. Ne m’atteignaient. Et là… j’éprouvais quelque chose que je ne connaissais pas, que je n’avais jamais éprouvé. Comme si j’avais du mal à respirer, que j’étais un peu sonné. Je me sentais plus vulnérable et faible qu’après avoir livré combat. Moi.

Sans même l’avoir remarqué, je m’étais approché de la grille et mes mains avaient empoigné les tiges de métal dur et froid. Mon front s’était appuyé contre les barreaux. Je ne savais même plus si je m’appuyais à la grille, ou si je me servais d’elle pour ne pas… Pour ne pas quoi d’ailleurs ? Je n’en avais aucune idée. Je… Face à elle, face à ce spectacle, je ne savais pas. Pour la première fois, j’étais totalement perdu. Depuis toujours, on m’avait appris à suivre les ordres, à obéir. Je faisais ce qu’on me disait de faire car c’était bon pour Hydra. Mais là. Là c’était moi le seul maître de mes décisions. Et cette latitude me terrifiait. J’étais le seul à décider de mes actes, et je serai le seul à en assumer les conséquences.

Pendant que toutes ces pensées confuses traversaient mon esprit, je ne m’étais pas rendu compte qu’un des enfants s’était approché de moi. Je sursaute en entendant sa voix, et mon premier réflexe est de tourner les talons, et de fuir, vite et loin. Retourner à la caserne, oublier tout ça, cette femme, cet orphelinat, ces images qui hantent mes nuits, retourner là où je connais ma place, où je sais ce que je dois faire. Pourtant, après un seul pas en arrière je m’immobilise. Le petit a de grands yeux curieux, qui me scrutent. Heureusement, il est le seul à m’avoir remarqué. Je mets une seconde à réaliser que c’est un jouet qu’il tient à la main, et non pas une arme. J’ai bien fait d’avoir décidé d’une tenue civile, plutôt que mon uniforme de combat. Là, heureusement, le gamin est plus intrigué qu’effrayé.

Il me demande mon nom. Mon nom… J’hésite une seconde avant de lui répondre, me rendant à l’évidence que… je n’en ai pas. Je n’ai pas de nom. Cette révélation me fait l’effet d’une gifle violente. Comment est-ce que je n’ai pas pu réaliser ça plus tôt ? Mais après tout, à la caserne, je suis connu par mon surnom, ou mon matricule. Et on ne m’a jamais demandé mon vrai nom, d’aussi longtemps que je me souvienne. C’est… j’ai bien un nom ! Il… il va falloir que je me renseigne. Que je demande que… Mais il y a cet enfant face à moi, qui attend que je lui réponde. Je dois m’y reprendre à trois fois avant que les mots n’arrivent à sortir de ma gorge et à être prononcés d’une voix rauque, qui n’a pas l’habitude de parler.

Bonjour Max. Je… m’appelle Le soldat de l’hiver et… je… je suis là parce que j’aime beaucoup la musique… Pourquoi tu… n’es pas avec les autres ?



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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyJeu 3 Juil - 8:55

Le petit garçon avait un air doux et sincère, il ne voyait aucun danger dans cet homme et il était juste curieux, comme n'importe quel petit garçon de son âge. Il souriait à l'inconnu mais eut une petite moue étonnée et amusée en même temps. Il n'avait jamais entendu un nom pareil avant, c'était plutôt un surnom, un peu comme les super-héros qu'il y avait avant. Max se demanda si il en était un, si il était un super-héros, comme Spiderman...Il eut un petit air admiratif, l'espace d'un instant, à la pensée qu'il était peut-être avec un de ces héros dont leur parlait parfois Gabrielle.

"Ben je jouais et je t'ai vu. T'avais un drôle d'air, alors je suis venu te voir."

Dans le jardin, les enfants continuaient à s'amuser, personne d'autre que le petit Max n'avait vu l'étrange et inquiétant inconnu. Et heureusement, la plupart des enfants aurait eu peur de lui, ils seraient rentrés en paniquant dans la maison et Gabrielle aurait sans doute renvoyé cet homme loin d'ici...Ou peut-être pas. Elle était perturbée depuis qu'elle avait cru voir Bucky, elle ne voulait pas y croire mais au fond...Elle espérait encore. Mais pour l'instant, elle ne l'avait pas vu, elle jouait encore du violon comme si le monde entier n'existait pas et qu'il n'y avait que ce jardin et ses enfants adorés.

"Tu veux venir dans le jardin pour écouter ?"

La candeur du petite garçon était touchante, comme son envie d'être gentil et son air adorable. Il n'attendit même pas la réponse de l'homme, il partit vers la porte de la maison et disparut quelques instants avant de revenir, juste à côté de l'étranger. Il souriait toujours et attrapa la grande main gantée pour essayer de tirer l'homme avec lui, pour faire le tour de la maison.

"Aller viens, Gabrielle sera contente d'avoir de la visite, elle est gentille, c'est un peu comme ma maman."
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyJeu 10 Juil - 13:25


Dressed in dreams


Gabrielle & BuckyC’est tellement étrange pour moi de discuter. Ce n’est pas dans mes habitudes, ce n’est pas dans ce que j’ai l’habitude de faire, et dans ce qu’on me demande de faire. Parler n’est utile que pour demander des informations, faire passer un message. Discuter à tort et à travers comme le font les autres n’a aucun intérêt. Et pourtant, là, un petit garçon, un civil est planté face à moi, de l’autre côté de la grille. J’avais voulu fuir, mais je me surprends à revenir sur mes pas. Je l’écoute me répondre, et pendant un instant je suis perdu. Qu’appelle-t-il un « drôle d’air » ? Est-ce que je suis différent ? Est-ce que ma couverture est compromise car mon costume de civil n’a pas été assez travaillé ? Mais en le regardant je comprends que ça doit être mon comportement, le fait de me tenir ainsi contre la grille qui lui semble curieux. Je lâche les barreaux comme s’ils m’avaient brûlé les mains et hoche doucement la tête.

Heureusement, personne d’autre ne m’a remarqué. Les autres jouent en poussant des cris, en courant, et en s’amusant. A chaque fois que je m’approche d’eux, je suis étonné par leur insouciance. Ils ne semblent pas voir qu’autour d’eux le monde a basculé dans le chaos. Ou alors ils le savent, et font tout pour l’oublier. Mon regard se reporte ensuite sur cette femme, celle de mes rêves, qui est toujours avec son violoncelle. Mon esprit s’égare pendant quelques secondes, avant que la voix du petit Max me sorte de ma torpeur. Il me demande si je veux venir, mais j’ai à peine le temps de chercher mes mots qu’il a disparu. Il aura sans doute changé d’avis.

C’est alors qu’on prend ma main, et j’ai réussi à arrêter mon bras, qui était à deux doigts de saisir mon « agresseur » et de l’envoyer dans le décor. Des années d’entraînement ont créé des réflexes difficiles à canaliser. Avant que je ne comprenne ce qui se passe, il m’entraîne à sa suite. Ma première pensée est de fuir, mais je n’ai pas envie de repousser ce petit garçon. Et surtout… peut-être que j’aurais enfin les réponses que j’attends… Max l'a nommée. Gabrielle. Elle s'appelle Gabrielle. Pourtant, ce prénom ne me dit rien.

Euh je...

Un pas, puis un autre, et je le suis lentement à l’intérieur, mon cœur battant très vite sans que je comprenne pourquoi. On entre dans la grande bâtisse, pleine de jouets, de dessins, de choses qui concernent le monde de l'enfance. Max me guide toujours, et mes yeux parcourent rapidement tout ce qui m'entoure. C'est tellement différent ici. Je vois des objets qui n'ont pas l'air d'avoir d'utilité et qui sont là quand même. Dans mon baraquement, on n'a droit qu'à ce qui nous est nécessaire, et rien de plus. Alors quand je traverse cette maison pleine de tant de choses, je suis un peu perplexe.

A l'autre bout, je distingue la lumière du jardin, par une porte ouverte qui mène sur l'extérieur. Ma respiration se fait plus difficile au fur et à mesure qu'on se rapproche du jardin. Qu'on se rapproche d'elle. La musique, qui s'était un peu étouffée alors qu'on était à l'intérieur, parvient à nouveau à mes oreilles. Et bientôt Max me fait passer la porte, et je me retrouve à nouveau dans ce carré de verdure, mais de l'autre côté des grilles.


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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyDim 3 Aoû - 10:13

Elle n'avait pas vu le petit Maximilian disparaître pour ramener cet inconnu chez elle, elle n'avait pas fait attention à tout ce qui s'était passé dans le jardin pendant qu'elle jouait tranquillement et doucement de la musique, elle n'était pas sortie un seul instant de son monde rêvé où tout allait pour le mieux. Ce fut l'un des plus grands qui se rendit compte qu'il y avait un inconnu dans leur logis, dans leur coin de paradis loin du bruit des carnages. Les enfants rentrèrent à la maison, les plus grands savaient s'occuper des autres, quoi faire quand les choses n'étaient pas des plus sûres, quoi faire quand Gabrielle était ailleurs et en oubliait le monde autour d'elle...Mais la petite, sa petite chérie, lui fit reprendre ses esprits, avec un bref et faible "maman", avant qu'elle ne soit aussi emmenée dans la maison, à l'abri.

L'ours posa son instrument à côté, contre le banc où elle était encore assise. Elle aurait voulu que ce ne soit pas qu'un rêve, elle aurait voulu que les choses qu'elle voyait en cet instant soient totalement réelles, mais elle savait bien que ce n'était pas possible, que c'était fou et qu'elle avait sans doute perdu la raison, où s'était endormi dans le jardin sans faire attention. Mais aussi intangible que puisse être cette fausse réalité, elle en avait le souffle court, les pupilles écarquillées et le coeur affolé. Tout son corps s'emballait à la vue de ce fantôme lointain qui pourtant avait l'air si vrai. La dernière fois qu'elle avait cru le voir, elle était parvenue à se convaincre que ce n'était qu'une idiotie, qu'elle avait rêvé et confondu son passé avec un homme qui n'avait absolument rien à voir avec elle.

Mais là, c'était différent. Là, il y avait quelque chose d'autre, quelque chose qu'elle ne parvenait pas à saisir. Et elle arrêta de chercher pourquoi c'était différent, pourquoi ça n'allait pas...Si elle était dans un rêve, à quoi bon se retenir et réfléchir ? Autant vivre ce moment rêvé comme il était réel, comme si elle avait encore vingt ans et qu'elle le retrouvait pendant une permission si courte qu'on lui accordait pour rentrer chez lui. Ne manquait plus qu'un Steve dans le fond, avec un sourire idiot et heureux et l'illusion serait parfaite. La réalité pouvait aller se faire mettre, Gabrielle était bien mieux dans son rêve que dans le vrai monde.

En quelques foulées dans l'herbe, elle parvint à lui, les larmes aux yeux, l'air ravi et terrorisé en même temps. Elle tomba presque vers lui, ses bras autour de son cou, son visage enfoui dans son épaule, tout contre lui comme elle l'avait fait autrefois, hissée sur ses pointes de pied pour paraitre moins ridiculement petite à côté de lui. Il était différent de son souvenir, mais ses souvenirs avaient tendance à faire n'importe quoi dans ses rêves. Elle s'en fichait, c'était juste lui et pour une fois, elle voulait profiter de ce rêve plutôt que de regretter les moments tristes et passés. Le serrant aussi fort qu'elle le pouvait, elle s'imaginait qu'elle pouvait le faire rester, rendre ce rêve aussi vrai que ce monde si dur où elle devait vivre. Peut-être qu'en y croyant assez fort, elle pourrait le faire rester, ou rester elle-même dans son illusion.

- Oh James... murmura-t-elle au bord des larmes. Il avait l'air si vrai, comme son jardin, comme tout autour d'elle, elle voulait y croire...
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyDim 10 Aoû - 12:36


Dressed in dreams


Gabrielle & Bucky Une foule de pensées éparses se bousculent dans mon esprit. J’étais tiraillé, dans les deux sens du terme. Le premier par le petit garçon qui me traînait à l’intérieur, et l’autre, entre ma curiosité et la sécurité. Depuis des mois, depuis aussi longtemps que je me souviens, le visage de cette femme me hante. Chaque nuit, je la vois, je retrouve ses yeux et son sourire. Sa façon de bouger. Des images qui pendant si longtemps n’appartenaient qu’au rêve, sans que je puisse m’expliquer pourquoi elles revenaient aussi souvent. Et le hasard m’avait fait découvrir que ces images étaient le reflet de la réalité. Qu’elle existait. Et je voulais des réponses. Pourtant, la retrouver, me rendre compte que mes rêves étaient bien plus que cela, me mettait en danger, et la mettait en danger elle aussi. Tout comme ces enfants. Ou me mettre en danger moi. Je suis en train d’enfreindre une bonne partie des règles auxquelles je m’étais toujours plié, sans jamais les remettre en question. Et là…

Mon corps lui-même ne se comporte pas comme d’habitude. Mon cœur bat fort au point de me faire presque mal et ma respiration est rapide. Moi qui reste de glace peu importe les circonstances… Dire à quel point cette situation est hors du commun. Je plisse des yeux quand le petit garçon m’amène à l’extérieur. Le temps que mon regard s’habitue, je sens une agitation s’emparer des enfants. Comme une volée de moineaux ils s’agitent, et rentrent tous à l’intérieur en me jetant des regards inquiets ou suspects.

Et puis la musique, sa musique s’arrête enfin, et elle repose son instrument. Avant que son regard ne se promène sur le jardin, et s’arrête sur moi. Je vois son visage pâlir, perdre le calme qu’on pouvait y lire pendant qu’elle jouait, avant qu’un sourire ne naisse sur ses lèvres. Elle me connaît. On dirait même qu’elle me connaît très bien, alors que pour moi c’est toujours le noir absolu. Je reste planté là, sans savoir quoi faire, la regardant s’approcher de moi.

Pendant une fraction de seconde, le réflexe de relever mes bras et de me mettre en position de défense reprend le dessus, mais elle n’est pas une menace. Je reste les bras ballants, la regardant courir vers moi. Et elle se jette contre moi. Noue ses bras autour de mon cou. C’est… jamais quelqu’un ne s’était comporté avec moi de la sorte. Les seuls contacts physiques que je connais sont les entraînements au combat, et les combats eux-mêmes. Où le but est de neutraliser mon adversaire. Ici elle semble… vouloir être près de moi pour… je n’en sais rien. Sa tête est contre mon épaule. Elle est si petite, si fragile. Pendant un instant, je me dis qu’il ne me faudrait qu’un geste pour la tuer, si je le voulais. Sauf que je ne veux pas. Un nouveau monde est en train de s’ouvrir à moi, et je compte bien l’explorer.

Pourtant, ce type de comportement me déstabilise. Je ne sais pas quoi faire. Moi qui sait toujours comment réagir dans toutes les situations, je me sens ridiculement impuissant face à cette femme qui s’est jetée dans mes bras. Mes bras dont je ne sais pas quoi faire. Ils restent ballants, le long de mon corps, et je suis raide comme un piquet. Je me rends compte que j’ai même retenu mon souffle. Son parfum… son odeur m’est familière. Mais rien de plus ne vient à ma mémoire. C’est alors qu’elle m’appelle James. Est-ce que ça serait mon nom ? Mes lèvres s’ouvrent une première fois, et je tente de parler, sauf que rien ne sort de ma bouche. J’inspire profondément, et je murmure d’une voix rauque et hésitante.

Je… je ne m’appelle pas James… Je… je n’ai pas de nom…

Le silence, pendant une seconde, avant que je ne reprenne.

Vous… vous semblez me connaître mais… comment ?




HRP : J'espère que ça te va!
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyDim 17 Aoû - 11:36

C'était un si doux rêve, comme elle en faisait parfois au milieu d'une nuit particulièrement noire, comme si son inconscient voulait la réconforter. Mais on n'était pas au coeur d'une sombre nuit, personne ne dormait paisiblement au fond de son lit. Alors, elle avait sûrement du perdre les pédales, mais ça lui arrivait, un peu à l'image d'un trip agréable sous hallucinogènes, chose rare et qui se finissait toujours en drame au final...Mais elle ne pouvait cesser d'y croire, elle ne pouvait faire comme si ce n'était qu'un rêve, elle avait besoin de croire, ne serait-ce qu'un instant, que c'était réel. Même si ce n'était que poussière et que jamais plus elle ne le reverrait dans ce monde...

C'était si bon de le tenir dans ses bras, encore une fois, juste une dernière fois, comme avant. Gabrielle se fichait bien du monde alentour, du reste, de la réalité, de la tangibilité de ce moment. Il était réellement là, il était vraiment en vie, mais elle ne pouvait même pas s'en apercevoir, persuadée que tout ça ne pouvait venir que son cerveau fou d'amour et de chagrin...Elle se contentait de le serrer dans ses bras, elle aurait pu en pleurer tellement elle était heureuse, elle ne le laisserait pas partir. Plus jamais.

Sa voix était différente, elle n'aurait pas su dire en quoi, peut-être beaucoup moins expressive, beaucoup plus neutre, voir dure et froide...Elle n'y retrouvait pas les murmures qu'il avait pu lui susurrer pendant leurs rendez-vous, la voix suave qu'elle aimait tant...Il semblait qu'elle était une inconnue pour lui. Elle remarqua enfin qu'il n'avait pas noué ses bras autour d'elle, qu'il ne la serrait pas contre lui comme il avait l'habitude de le faire. Il ne s'appelait pas James, il ne la reconnaissait pas, il...

Le coeur de Gabrielle fit un bond alors qu'elle s'écartait de lui, au bord des larmes, l'air abattue et perdue...Ce n'était pas lui. La réalité de l'instant lui revint en pleine figure, comme un bisounours arraché à son monde merveilleux brusquement et sans prévenir, pour être jeté dans la froideur de notre monde, de la réalité de l'Ere d'Apocalypse, sans aucune pitié ni scrupule. Elle chancela, ses jambes ne semblaient plus en mesure de la porter, comme si la tête lui tournait. Elle recula sans s'en rendre vraiment compte, tombant sur le banc de pierre où reposait encore l'imposant instrument. Elle aurait voulu ne pas y croire, mais elle ne pouvait pas...Elle craqua simplement, comme jamais elle ne l'avait fait depuis que Bucky avait déclaré disparu, prenant la tête dans ses mains et laissant les sanglots monter sans les retenir, les larmes couler sans les essuyer...L'affreuse vérité était simplement là, depuis toujours elle était là, jamais elle n'avait voulu la voir ou la croire. Elle n'avait plus le choix...

Elle ne pouvait même pas parler, elle avait la gorge nouée, les tripes en vrac et le cœur qui saignait, comme une vieille plaie qui avait tout bouleversé sur son passage en se rouvrant. Elle ne pouvait même plus le regarder en face, elle semblait si minuscule, recroquevillée sur son banc...Aussi fragile qu'une enfant, à peine plus impressionnante qu'un oiseau sorti du nid, même l'ourse ne semblait pas vouloir se montrer et pourtant c'était dans ses moments-là qu'elle sortait, protégeant son humaine, cachant tout ce qu'elles avaient au fond de l'âme et du cœur, pour que personne, jamais, ne voit la faiblesse de cette matrone...Mais rien ne pouvait être fait pour soulager cette peine. Peut-être aurait-il pu, lui, si il avait été Bucky, mais il ne l'était pas, Bucky était mort, elle le comprenait enfin véritablement...
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyLun 25 Aoû - 13:13


Dressed in dreams


Gabrielle & Bucky J’étais moins tranquille, et moins calme que quand je vais me lancer dans une mission dangereuse. Pourtant je suis simplement dans un jardin, entouré d’enfants, et face à cette femme mystérieuse. Et parce que ces choses simples sont si éloignées de tout ce que j’ai connu, de tout ce pour quoi on m’a entraîné et préparé, je suis perdu. Et là, aucune technique de combat, aucune tactique stratégie ne pourra résoudre la situation. C’est quelque chose que je fais pour la première fois. Communiquer avec quelqu’un, avec qui j’ai l’impression d’être lié. Lié d’une autre façon que camarade de régiment, médecin qui s’occupe de moi ou supérieur. Il y a quelque chose, et je ne sais pas quoi.

Je suis le petit garçon qui m’emmène dans ce jardin, zone de calme au milieu de la ville déchirée qui l’entoure. Elle arrête cette musique magnifique, puis me reconnaît et me saute dans les bras. Jamais on n’avait fait ça. Je me sens impuissant. Pas à ma place, alors que ses bras se nouent autour de mon cou et que son front se pose contre mon épaule. Je m’étais pas préparé à ça, et je sais encore moins comment réagir. Alors je lui parle. Des choses bêtes, mais maintenant que j’en suis là, il faut que… que je m’explique. Que je sache, après ces semaines passées à errer autour de cet endroit et à ressasser les images que j’avais vues en rêve. Je ne sais pas si j’aurai d’autres occasions dans le futur.

Elle se détache de moi, et, étrangement, je sens comme… j’aurais eu envie qu’elle y reste. Pourtant, ça ne servait à rien, mais quand même. L’expression de son visage change. De l’immense joie qu’elle semblait éprouver en me voyant entrer dans ce jardin, elle passe à… de la douleur. Son visage est crispé et elle se recule. Qu’est-ce que… Je bredouille, maladroitement tout en me penchant légèrement vers elle, pour voir où je l’aurais blessée.

Je…je vous ai fait…mal ? Je ne…voulais pas. Je suis désolé…

Pourtant, j’ai à peine bougé alors qu’elle me serrait contre elle, mais je n’ai aucune idée de ce qu’elle attendait. Je suis bizarrement …inquiet. Je me sens mal à l’idée d’avoir pu la faire souffrir, alors que d’habitude je n’ai strictement rien à faire de la douleur d’un ennemi ou d’une cible à neutraliser. Même de la part de mon équipe. C’est par devoir que je les sauve, mais je n’éprouve rien en les voyant blessés. Pas comme… elle. Elle pleure. Elle pleure et se recule, titubant. Je fais un pas vers elle. J’ai peur qu’elle tombe. Je ne sais pas ce qui se passe, mais elle ne va pas bien. Elle s’assied sur le banc de pierre, là où elle jouait encore quelques minutes avant. Elle cache son visage avec ses mains et elle pleure à chaudes larmes. Des sanglots agitent ses épaules. Je reste planté face à elle, ne sachant pas quoi dire et quoi faire. Je n’ai jamais eu à faire ça avant, et je suis perdu. Je tends la main vers elle, mais la recule. J’hésite. J’inspire profondément et je pose ma main valide sur son épaule, un peu penché vers elle. Pourquoi la toucher? Je n'en sais rien mais... j'ai le sentiment que c'est la chose à faire.

Je… depuis des semaines, je vous vois dans mes rêves… mais je ne sais pas qui vous êtes. Dans mes rêves on… c’est une autre époque. Et on semblait…bien s’entendre. Si… vous savez quelque chose sur moi… je… dites-le moi. S’il… vous plaît.

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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyLun 25 Aoû - 19:45

Ses yeux bleus tristes et humides se relevèrent vers lui, vers l'inconnu qu'elle avait pris dans ses bras et qui, maintenant, posait la main sur son épaule, comme si il voulait la rassurer ou la consoler. Il était la cause de sa douleur et son angoisse et il posait sa main là comme si de rien n'était...Elle aurait voulu la repousser, cette main, elle aurait voulu lui hurler après, elle aurait voulu le pousser, le faire sortir d'ici, le chasser de son petit coin de paradis pour qu'il redevienne un nid douillet. Mais elle ne le fit pas. Elle ne put pas le faire. Pourquoi ? A cause de ce qu'il avait dit. Il n'avait presque rien dit depuis le début, il n'avait été capable que de babiller, presque comme un enfant qui ne savait pas encore parler...Et là, il parlait d'elle, de souvenirs qu'il avait, de souhaits qu'il formait...

Clignant des yeux, des larmes coulèrent sur ses joues mais elle sembla reprendre une certaine prestence. Elle croisa les mains sur ses cuisses et déglutit. Il croyait la voir dans ses rêves, il croyait se souvenir de choses qu'ils avaient pu vivre tous les deux. Il voulait qu'elle lui dise ce qu'elle savait sur lui. Mais que savait-elle sur lui ? Rien apparement. Cet homme, cet inconnu, au visage fermé, au regard dur et à l'attitude militaire...Il lui rappelait son frère, vaguement, le soldat franc et perdu, à qui on avait pris quelque chose. Mais elle ne voyait pas Bucky. Ce n'était pas lui, du moins, elle n'avait pas l'impression que c'était lui. Oh certes, c'était son visage, bien plus mauvais et froid, mais c'était son visage malgré tout. Elle se releva, lissant sa robe et se passant une main dans les cheveux.

- Je ne sais pas qui vous êtes. J'ai cru le savoir, mais celui que j'ai cru que vous étiez est mort depuis longtemps. J'ai pensé, bêtement, que vous pouviez être l'homme que j'aime. Mais l'homme que j'aime m'aurait reconnu, il m'aurait serré dans ses bras, il m'aurait rassuré...Il était James Barnes et on l'appelait Bucky. C'était un être doux, gentil et aimant, qui n'hésitait pas à se sacrifier et à faire des efforts pour ses amis. James m'aimait et on s'était fiancé avant qu'il parte. Qu'il parte à la guerre, qu'il parte en Europe, qu'il s'éloigne définitivement de moi. Nous devions nous marier quand la guerre serait finie. Mais il n'est jamais revenu. Il est parti, emporté par son patriotisme stupide et son désir de faire ses preuves. Il est parti et il est mort...J'ai cru que vous étiez lui, vous lui ressemblez un peu, mais il a vu le jour il y a presque un siècle maintenant. Vous pouvez dire que vous êtes lui ? Vous vous rappelez de nos soirées dans les parcs de New-York ? Vous vous souvenez de ce petit restaurant où il m'avait demandé en mariage ? Je ne sais pas qui vous êtes. Je sais juste qui je voudrais que vous soyez...

Le ton était froid, la parole sans émotion, elle avait assené tout ça avec presque de la méchanceté dans le ton. Tous ses souvenirs qu'elle réveillait pour rien, tout cet espoir qu'elle ressentait sans raison, tout ce malheur qui lui revenait...L'ourse n'était pas loin, Gabrielle l'entendait grogner en elle, elle voulait réduire en bouillie celui qui faisait souffrir sa partie humaine. Elle était encore retenue, heureusement pour lui et pour les enfants...
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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyJeu 28 Aoû - 15:36


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Gabrielle & Bucky Tout échappait à mon contrôle. On était loin des missions que j’avais l’habitude d’accomplir, où tout était planifié à l’avance. Et mes objectifs étaient toujours clairs et bien définis : arrêter une cible. La tuer. Protéger quelqu’un. Convoyer quelque chose. Je savais où et comment cela devait se passer, quand ça allait se passer. Je savais ce qui me restait à faire à chaque fois. Mais à cet instant précis je me sentais pris dans un horrible sentiment d’impuissance. Que pour une fois je ne contrôle pas tout ce qui se passe. Et que je me trouve face à une situation vraiment extraordinaire pour moi.

Elle est bouleversée. Pourquoi ? A cause de ce que j’ai dit ? De ce que j’ai fait ? D’habitude, je n’en ai rien à faire, quand une cible pleure ou me supplie. Je fais ce qui doit être fait. Pourtant, ses larmes à elle me font me sentir mal. Pourquoi ? Tellement de questions. Elle s’est assise sur le banc, les épaules agitées de sanglots. Après avoir hésité, je pose ma main sur son épaule. J’ai parfois vu des soldats faire ça entre eux, quand l’un d’entre eux ne se sentait pas bien. Peut-être que c’est ça qu’il faut faire. Il faut croire que ça marche car elle s’apaise. Ses épaules se calment, et après quelques secondes elle redresse la tête et me regarde. Longtemps. Je reste immobile, sans rien faire. Elle semble chercher quelque chose, sur mon visage, mais je ne sais pas quoi. Je recule d’un pas quand elle se lève. Je n’ose pas me tenir trop proche d’elle, vu que je suis la cause de sa tristesse. Elle me parle et je l’écoute. Elle me dit que je ne suis pas celui qu’elle attendait. Qu’elle aimait quelqu’un qui me ressemblait au point de l’avoir pris pour moi. Un projet de mariage. Un mort. Et que l’homme en question aurait presque un siècle. Un restaurant.

Je…je ne sais pas comment je m’appelle. Je ne connais pas mon passé. Tous mes souvenirs me… me montrent à Hydra. En tant que combattant. Je ne…sais pas comment a été mon enfance et ou je…suis né. Pourtant je…je connaissais votre visage avant de savoir que vous existiez…en vrai. Je nous ai vus, vous et moi… en vêtements d’un autre temps et on...était proches. Vous avez dû jouer un grand rôle dans ma vie pour que… je vous voie dans mes rêves.

Je tente de m’expliquer, de mettre des mots sur tout ce qui se bouscule dans ma tête depuis des semaines, depuis le moment où je l’ai découverte, en vie. J’y pense souvent, et je la retrouve la nuit, même quand les machines d’Hydra et d’Apocalypse m’ont effacé les souvenirs des missions compromettantes. Elle reste. Encore et toujours. Elle est en colère. En colère contre moi parce que je ne suis pas celui qu’elle attendait. Et pourtant, je sais qu’elle joue un rôle pour moi. Peu importe. Elle ne veut plus de moi ici, alors je m’éloigne vers le bâtiment. J’aurais tellement aimé avoir des réponses, mais il faut croire que je n’en obtiendrai jamais. Je lance, juste avant de m’engouffrer à l’intérieur.

Alors adieu, Gabrielle …

Je sursaute légèrement. Pourquoi est-ce que j’ai dit Gabrielle ? Est-ce que c’est son prénom ? Je n’en sais rien. Les enfants l’appelaient « maman ».Il s'est échappé de mes lèvres comme par accident, sans même que j'y pense.Je… Je chasse ces idées d’un léger mouvement de tête et je m’enfonce dans l’obscurité, me dirigeant vers la sortie.

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MessageSujet: Re: [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky   [CLOS] Dressed in dreams - Gabrielle & Bucky EmptyJeu 28 Aoû - 17:00

Qui était cet homme ? Pourquoi était-il là ? Que voulait-il au fond ? Et pourquoi disait-il l'avoir déjà vue ? Toutes ces questions n'avaient pas vraiment besoin de réponses au fond, Gabrielle s'en fichait un peu de tout ça. Elle était aveuglée par sa colère et son chagrin, par l'espoir vain d'avoir cru retrouver son amour. Mais c'était une illusion, comme tout le reste. Jamais Bucky ne reviendrait et même si cet homme lui ressemblait, ce n'était pas lui. Alors que faire maintenant ? Rien de plus. Elle n'avait rien à lui dire de plus, rien à faire de lui, de ce qu'il pouvait faire, de ce qu'il pouvait penser et espérer d'elle. Elle ne ferait rien pour lui, il ne faisait rien pour elle. Elle l'écouta même à peine. Se moquant bien de ce qu'il pouvait avoir à dire. Elle ne le connaissait pas le moins du monde.

Et quand il tourna les talons, elle ne fit rien de plus, elle ne dit rien de plus. Elle ne se préoccuperait pas de cet homme qui n'avait même pas de nom, embrouillé et idiot, qui avait fait peur aux enfants. Souffrir encore, c'était hors de question...Elle soupira juste profondemment, comme si elle était soulagée qu'il s'en aille et quitte son petit coin de paradis. Elle resta debout, à ne rien faire, le regardant aller vers la porte. Les enfants devaient être montés dans les étages, loin de lui, de cette menace. Jusqu'à ce qu'il dise son nom. Un instant, cela la troubla et la choqua. Entendre cet homme l'appeler par son nom la dérangeait beaucoup. Mais il avait du l'entendre, l'un des enfants avait du prononcer son nom à un moment où à un autre de la soirée, il l'avait entendu et voilà c'était pour ça qu'il l'appelait par son nom...

Mais il n'y avait aucun moyen pour qu'il l'ait connu. Ce n'était pas Bucky, ça ne pouvait pas être Bucky. Elle soupira encore et alla vers la maison. Ce n'était pas pour lui, ce n'était pas pour le rattraper, c'était pour les enfants, s'occuper d'eux et les rassurer. Elle passa le seuil de la porte, sans faire attention à lui, où il était et où il allait. Et elle monta à l'étage, pour voir comment allait les enfants, les coucher et leur chanter quelque chose avant de dormir. Elle devrait les rassurer et faire en sorte qu'il oublie cet inconnu, tout ça ne les concernait pas le moins du monde, pauvres petits...
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