Believe (ft. Jane Foster)

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BELIEVE

Thor Odinson & Jane Foster se retrouvent en ce 23.09 dans le Queens et il est approximativement 21h40. Les images sont de tumblr.

Depuis qu'Apocalypse avait assit son pouvoir sur Midgard, il n'avait eu que de pensées dédiées à elle.
Être retourné sur Terre ne lui permit pas de la revoir aussi vite qu'il ne l'aurait imaginé. Nommé chef des Avengers, Thor n'eut d'autre choix que d'embrasser les objectifs communs et non personnels. Aider les réfugiés sans se faire repérer, regrouper un maximum de surhommes et les souder...si son cerveau et son corps avaient été mobilisés jour et nuit, son cœur lui souffrait en silence. Heureusement, les yeux du gardien du Bifröst lui permirent de savoir où elle se trouvait exactement, et comment elle se portait. La savoir en bonne santé le rassurait, aussi allait-il souvent voir Heimdall pour pouvoir prendre de ses nouvelles. Mais ce n'était pas une vie. Comment maintenir une relation virtuelle ? Et si elle l'avait oublié ? Car oui, il était informé, mais elle ne l'était pas. Peut-être s'était-elle détournée de lui ? Thor avait peur, et pour une fois il se sentit humain. Une idée vint lui traverser l'esprit : s'il ne pouvait pas s'y rendre sous cette forme, il allait prendre une apparence qu'elle connaissait davantage. Celle de Donald Blake, médecin de son statut.

Mjölnir retrouva une forme moins glorieuse, celle d'une canne. Les pouvoirs insufflés par ce dernier se reposèrent en même temps, et une douleur vint lui ravager la jambe.

Vêtu en civil, il fit le trajet à pied, boitant naturellement. Le peu de personnes encore dehors à cette heure-là ne le regardèrent pas, l'ignorèrent simplement. Lui était plus à l'affût, il craignait que des patrouilles improvisées s'installent dans le quartier pendant ce laps de temps. Les craintes étaient fondées, il dû se cacher dans les ruines d'un immeuble pendant une quinzaine de minutes, le temps que les sbires d'Apocalypse ne s'en aillent vers une autre zone. Une fois disparus, il retrouva son chemin et poursuivit sa route.

Les quelques lampadaires qui subsistaient lui permirent de ne pas se perdre. Vint le moment où il découvrit l'endroit dit, mais sans y voir d'accès pour y rentrer. Il fit le tour deux fois et finit par s'apercevoir qu'il y avait, sous plusieurs draps souillés et couvertures, une entrée cachée. Un souterrain avait été crée pour accéder à l'intérieur du bâtiment qui, de dehors, semblait inhabité. Il prit soin de replacer le tout sur ce large orifice terrestre et tenta de se frayer un chemin. Un petit escalier en terre avait été taillé, des pierres plates avaient été mises sur les marches afin de stabiliser le tout. Très ingénieux.

A peine arriva t-il sur un terre-plein souterrain que quelqu'un, armé d'une lampe et d'un petit calibre, vint l'accueillir.

« Qui va là ? »
« Je suis... »
« Je ne connais pas votre visage...vous ne faites pas partie du camp ! Ne bougez plus ! »
« Je m'appelle Donald Blake, je suis médecin. Je cherche à vous aider, pas à vous dénoncer à qui que ce soit. »
« Ah oui ? Cela ne me dit toujours pas le comment vous nous avez trouvé. »
« Appelez Jane Foster et dites-lui de venir me voir ici. Je la connais. »
« Vous connaissez Jane ? », l'homme parut dubitatif. Il appela l'autre gardien qui était à l'autre extrémité du canal et lui demanda d'aller la chercher.

Le médecin se permit de le remercier pour son effort. Le milicien pointa son arme sur lui, signe qu'il ne fallait pas qu'il bouge tant qu'il ne l'aurait pas décidé. La douleur dans sa jambe s'était estompée, mais il aurait tout de même apprécié s'asseoir. Après tout ce chemin parcouru, qui se comptait en kilomètres, son enveloppe midgardienne souffrait. Donald regarda autour de lui, détaillant les parois du petit tunnel. C'était fantastique. Ils avaient réussi à faire ça avec les moyens du bord, sans l'aide de personne. La solidarité humaine l'émouvait terriblement à cet instant.

Perdu dans ses pensées, il n'entendit pas les pas qui descendaient l'escalier du fond avec empressement.

Invité

Apocalypse avait tout détruit sur son passage et certaines villes n’étaient plus que des cendres où quelques bidonvilles tentaient de survivre à la noirceur de ce cauchemar. Ma vie de médecin dans un hôpital dès plus prestigieux me semblait si lointaine quand je regardais autour de moi. Aujourd’hui, des hommes et des femmes, comme moi, essayaient de donner au plus démunis des soins même si les médicaments commençaient à devenir des denrées de plus en plus rares. Sous les ruines des bâtiments qui paraissaient inhabités, se trouvaient des galeries que nous avions construites. A première vu cette bâtisse qui abritait une unité de soins était abandonnée. Nous y avons fondé une sorte de dispensaire où chacun pouvait venir se faire soigner ou tout simplement venir demander de l’aide, des vêtements ou un bol de soupe chaude. Grace à l’ingéniosité de chacun, nous avions dissimulé l’entrée du bâtiment par des couvertures et autres tissus vieux et abimés. Derrière, se dressait une entrée qui menait sous terre. Un tunnel qui servait de passage pour atteindre l’unité de soin qui se déclinait à la fois parmi la galerie mais aussi à l’intérieur même des vestiges de ce bâtiment en ruine qui paraissait inhabité au loin. Les locaux les plus habités comme les lieux de repos et de soins se trouvaient néanmoins dans les galeries souterraines. Nous ne pouvions risquer la vie d’innocents à les plaçant directement dans le bâtiment à proprement parlé et donc à même d’être un jour ou l’autre découvert par des patrouilles.

La nuit était froide et l’humidité rendait les tunnels moins attrayants. Pourtant, un système de ventilation amenait la chaleur nécessaire pour un confort minimal. C’était ça ou périr sous les tirs d’Apocalypse. Je rangeai mon matériel. Je venais de soigner une petite fille dont la mère inquiète, s’était affolée de la voir couverte de sang. L’explosion d’une décharge non loin de l’unité de soin avait provoqué des morts et la mère avait sorti sa fille des décombre. La chance l’avait protégée et les gravas autour d’elle s’étaient érigées comme un rempart. Elle n’avait que des plaies superficielles, aucune fracture. Plus de peur que de mal pour cette maman. Je les avais conduites toutes les deux à la cantine pour y manger quelque chose de chaud, puis je leur avais indiqué des lits de campements et donné des couvertures pour qu’elles puissent dormir tranquillement. Je refermai le placard quand un des gardes qui assuraient la sécurité des tunnels, entra précipitamment. Je me retournai vers, pensant à de nouvelles victimes mais non. Ce n’était pas cela … L’homme m’expliqua rapidement qu’il y avait un médecin qui me demandait, qu’il avait donné son nom …

- Donald … Donald Blake … vous avez dit ?!

Mon cœur rata un battement. Je n’arrivais plus à bouger, avais-je bien entendu ce qu’il venait de me dire ?

- Oui Docteur Foster. Il a bien dit Donald Blake.

Je me lançai en courant vers l’escalier en colimaçon qui donnait à un second étage inférieur, celui-là même qui menait à l’entrée secrète de notre dispensaire. Mon cœur pulsait à tout rompre contre mes tempes. Il était revenu. Il était là pour moi. Combien de fois avais-je espéré de le revoir ? Comment allait-il ? J’avais tant de questions à lui poser. J’ouvris une trappe, descendant les marches à une allure vive. Et c’est là que je le vis, à quelques mètres de moi, près du second garde. Je m’arrêtai au bas de l’escalier, m’assurant que je ne rêvais pas, que ce n’étais pas encore un mauvais tour que me jouait mon esprit. Derrière les traits de cet humain qu’il avait revêtit, je retrouvais son regard bleuté sur moi, son sourire familier.

- Docteur Foster, cet homme dit vous connaitre. Je préférai vérifier son identité et avoir votre réponse avant de le laisser entrer plus loin.

- Oui …oui … je le connais … Laissez passer le Docteur Blake.

- Bien Docteur Foster.

Pas après pas, je m’avançai vers lui, ne le quittant pas des yeux tant l’émotion me submergeait. Je me souvenai alors que je n’avais même pas pris le temps de me changer. Je portai un jean, un pull léger, les cheveux détachés. Certainement les traits fatigués par toute cette journée.

- Donald … murmurai-je.

Et sans attendre une réponse de sa part, je me jetai à son cou pour le serrer dans mes bras. Il m’avait tellement manquée que je n’osais croire qu’il était là tout près de moi. Mon visage enfouit dans le creux de son cou, j'inspirai son parfum, éveillant mes sens endormis.